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Iran/Pakistan : nouveau regard sur la situation des réfugiés afghans

Iran/Pakistan : nouveau regard sur la situation des réfugiés afghans

Les Afghans réfugiés en Iraq ou au Pakistan sont réticents à retourner dans leur pays en raison du manque d'opportunités ainsi que de l'insécurité qui y prévaut, a conclu Erika Feller, Haut Commissaire assistante pour la protection au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), au terme d'une mission de cinq jours en Iran.

Les Afghans réfugiés en Iraq ou au Pakistan sont réticents à retourner dans leur pays en raison du manque d'opportunités ainsi que de l'insécurité qui y prévaut, a conclu Erika Feller, Haut Commissaire assistante pour la protection au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), au terme d'une mission de cinq jours en Iran.

« Il y a environ 920.000 réfugiés en provenance d'Afghanistan en Iran. Certains sont ici depuis plus de vingt ans », indique un communiqué publié aujourd'hui à Téhéran.

Plus de 1,5 million d'Afghans sont retournés chez eux depuis 2002.

En Iran, les réfugiés ont généralement accès aux services de base comme la santé et l'éducation, et n'ont pas été menacés de devoir partir, a souligné Erika Feller, Haut Commissaire assistante pour la protection, qui a visité la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est du pays, ainsi que la ville de Mashad, près de la frontière avec l'Afghanistan, et la région autour de la capitale Téhéran.

Au cours de sa visite dans le pays, elle a rencontré de nombreux Afghans qui lui ont confié leurs réticences à revenir éventuellement dans leur pays d'origine. Si l'insécurité semble être le premier sujet d'inquiétude, le manque d'opportunités professionnelles, éducatives, ainsi que les difficultés d'accès à la terre et aux soins médicaux figurent aussi parmi les raisons invoquées.

Il faut investir dans l'éducation et les compétences des réfugiés, afin qu'ils puissent contribuer à la reconstruction de leur pays s'ils y retournent, ou refaire leur vie s'ils s'installent dans un autre pays, a affirmé Erika Feller.

Les quelque 83.000 réfugiés qui vivent dans la région du Sistan-Baloutchistan - déclarée `zone interdite´ depuis le mois d'octobre dernier en raison de la criminalité qui y règne - se retrouvent face à la difficile situation de devoir choisir un retour en Afghanistan ou une réinstallation dans des villes. Nombre d'entre eux, qui se sont intégrés dans la région grâce à sa culture, ne souhaitent ni rejoindre une grande ville, où ils n'y ont aucun parent, ni s'installer dans un camp de réfugiés.