L'actualité mondiale Un regard humain

RDC : le Représentant spécial pour les droits de l'homme `préoccupé´ par la situation des déplacés

RDC : le Représentant spécial pour les droits de l'homme `préoccupé´ par la situation des déplacés

media:entermedia_image:ea767025-53cf-4bd6-bbde-092d05243f57
Au terme de sa visite de dix jours en République démocratique du Congo (RDC), Walter Kälin, le Représentant du Secrétaire général sur les droits fondamentaux des personnes déplacées dans leur propre pays, considère que la complexité du processus de paix imposent de ne pas mettre fin de manière prématurée aux efforts de protection et d'assistance aux déplacés et aux communautés qui les accueillent.

«Le recours à des solutions pacifiques aux présents conflits, la renonciation à la violence, le respect scrupuleux par tous les acteurs des garanties prévues par le droit humanitaire et les droits de l'homme et un engagement sans faille contre l'impunité sont indispensable pour mettre fin aux sérieuses violations de droits de l'homme dont sont victimes les personnes déplacées dans l'est de la République Démocratique du Congo», a déclaré Walter Kälin, à la fin de la visite officielle qu'il a entamée en RDC le 12 février dernier.

Sur le terrain, il a pu constater que les personnes déplacées se trouvent dans une très grande précarité, souffrent d'insécurité alimentaire et n'ont bien souvent plus de logement, ni accès à l'eau potable, aux soins de santé et à l'éducation pour leurs enfants.

Par ailleurs, des violations des droits de l'homme, y inclus des tueries, viols et harcèlements, continuent à être perpétrées à l'encontre des populations civiles par différents groupes armés mais aussi des membres des forces nationales de sécurité. « Le Représentant s'inquiète particulièrement de recrutements forcés d'enfants par des groupes armés », indique le communiqué du Haut Commissariat aux droits de l'homme.

Tout en rappelant qu'il incombe aux autorités nationales de protéger et d'assister les populations déplacées, Walter Kälin, qui a déploré « leur manque de capacité et l'absence d'un cadre légal et d'une stratégie gouvernementale pour s'adresser au problème de déplacement », a demandé à la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), aux organisations humanitaires et aux donateurs d'engager les moyens nécessaires pour aider les autorités à mettre en oeuvre leurs obligations.