Afghanistan : l'ONU condamne l'attentat meurtrier de Kandahar
Le Secrétaire général de l'ONU et le Conseil de sécurité ont fermement condamné l'attentat-suicide à la bombe qui aurait fait 80 victimes dimanche à Kandahar, en Afghanistan.
“Le contraste entre ceux qui s'attaquent de manière aussi brutale et insensée à des vies innocentes, et ceux qui oeuvrent aux côtés du peuple et du gouvernement afghans pour bâtir un avenir meilleur ne pouvait être plus flagrant”, a déclaré Ban Ki-moon dans un message transmis dimanche par sa porte-parole. “Aucune revendication et aucun objectif politiques ne sauraient justifier ce genre d'attaques”, a-t-il ajouté.
Cet attentat représente, selon lui, un “rappel tragique” de l'insécurité qui règne dans le pays et qui sape les efforts de reconstruction menés de façon concertée par la communauté nationale et le gouvernement.
Le Secrétaire général a transmis ses condoléances aux familles des victimes de l'attentat, “ainsi que ses espoirs de prompt rétablissement aux personnes blessées, et sa sympathie au président Karzaï et à son gouvernement en cette triste circonstance”.
Par ailleurs, à l'issue de brèves consultations, le Conseil de sécurité, à travers une déclaration de son président pour le mois de févier, Ricardo Alberto Arias, du Panama, a également condamné l'attentat. Les membres du Conseil ont noté “avec consternation” qu'il s'agissait “d'un des plus meurtriers qui s'étaient produits dans le pays ces dernières années et qu'il avait pris pour cibles des civils innocents, dont des enfants et des policiers”.
Après avoir transmis leurs condoléances aux familles des victimes, ainsi qu'au peuple et au gouvernement afghans, ils ont souligné qu'il fallait “traduire en justice les auteurs et les organisateurs de cet acte terroriste répréhensible et ceux qui l'ont financé et appuyé”. Ils ont aussi demandé instamment à tous les États de prêter activement leur concours aux autorités afghanes à cet égard.
“Les membres du Conseil de sécurité se sont dits à nouveau préoccupés par la menace grandissante que les Taliban, Al-Qaida, les groupes armés illégaux, les criminels et les personnes impliquées dans le trafic de stupéfiants représentent pour la population locale, les forces de sécurité nationales, les forces armées internationales et l'aide internationale”, a déclaré Ricardo Alberto Arias.
Les membres du Conseil de sécurité ont par ailleurs réaffirmé qu'”aucun acte terroriste ne pouvait faire obstacle à la progression vers la paix, la démocratie et la reconstruction en Afghanistan, qui est appuyée par le peuple et le gouvernement afghans et la communauté internationale”.