Ban Ki-moon condamne l'attentat contre un responsable de la sécurité libanaise
Le Secrétaire général a « fermement condamné » aujourd'hui l'attentat qui a tué un officier des forces de sécurité nationales libanaises et cinq autres personnes, et fait vingt blessés.
« Ce dernier acte de terrorisme ne doit pas saper la sécurité, la stabilité et la souveraineté du Liban », a déclaré Ban Ki-moon, dans un message transmis par sa porte-parole.
Le Secrétaire général a réitéré son appel « au peuple libanais à faire preuve de retenue ».
Il a « souhaité que les auteurs de cet acte soient traduits en justice et transmis ses condoléances aux familles des victimes et au gouvernement du Liban ».
Cet attentat vient s'ajouter à une longue série d'attaques à la bombe qui ont visé des hommes politiques ou journalistes ouvertement opposés au maintien de l'influence syrienne au Liban, à commencer par l'ex-Premier ministre Rafik Hariri, dont la mort le 14 février 2005 dans un attentat à la bombe est à l'origine de la mise en place d'un Tribunal international spécial parrainé par les Nations Unies.
Le Tribunal statuera sur les éléments rassemblés par la Commission d'enquête internationale actuellement en opération. Le Conseil de sécurité, qui a mis en place tant la Commission que le Tribunal, a étendu leur mandat à l'attentat visant Rafik Hariri mais aussi tous les autres attentats politiques commis depuis au Liban.
La Commission d'enquête a d'ores et déjà constaté l'existence d'un lien entre ces différents actes de terrorisme et souligné l'importance des moyens mis en oeuvre pour les exécuter.
Selon la presse, le capitaine Wissam Eid, la victime principalement visée dans l'attentat commis ce matin dans un quartier chrétien de Beyrouth, était un spécialiste des télécommunications utilisées dans les attentats, qui avait joué un rôle important dans l'enquête sur l'assassinat de Rafik Hariri. Il avait déjà survécu à une tentative d'assassinat en 2006.