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PNUD : le ralentissement économique ne devrait pas affecter l&#39économie mondiale

PNUD : le ralentissement économique ne devrait pas affecter l&#39économie mondiale

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L&#39impact du ralentissement économique dans les pays riches, le suivi du « modeste succès » de la Conférence de Bali, l&#39appui à la bonne gouvernance et la poursuite de la réforme des Nations Unies sont les défis pour 2008 identifiés aujourd&#39hui par l&#39Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

L'impact du ralentissement économique dans les pays riches, le suivi du « modeste succès » de la Conférence de Bali, l'appui à la bonne gouvernance et la poursuite de la réforme des Nations Unies sont les défis pour 2008 identifiés aujourd'hui par l'Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Au cours d'une conférence de presse tenue au Siège de l'ONU à New York, Kemal Dervis a estimé que le ralentissement économique observé aux États-Unis, en Europe et au Japon n'affecterait pas vraiment l'économie mondiale, rapporte un communiqué publié à New York.

« Pour la première fois en 2007, les économies émergentes comme la Chine, l'Inde, le Brésil ou l'Afrique du Sud sont devenues responsables de la moitié de la croissance mondiale », a-t-il souligné.

Le défi sera de faire en sorte que la situation économique des pays riches ne conduise pas à une récession qui aurait des conséquences catastrophiques, en provoquant une baisse de l'aide publique au développement (APD), a dit Kemal Dervis, qui est aussi président du Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD).

Toutefois, a tempéré l'Administrateur du PNUD, l'APD représente une partie si infime des budgets du Nord qu'on peut espérer qu'elle soit maintenue aux mêmes niveaux malgré les pressions fiscales.

La bonne nouvelle selon laquelle le Sud est désormais capable de compenser le ralentissement économique du Nord exige la pleine reconnaissance de l'importance des économies émergentes qui doivent, en conséquence, avoir leur voix au sein des institutions de Bretton Woods.

Kemal Dervis a d'ailleurs assigné un rôle essentiel au Fonds monétaire international (FMI) qui est celui d'examiner la manière dont sont supervisés les secteurs financiers si déterminants pour l'agenda socioéconomique international.

Les conclusions de la Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui s'est tenue en décembre dernier à Bali sur le lien entre climat et développement, concernent également le travail du PNUD, a affirmé son Administrateur.

Le PNUD se concentre sur le suivi des mesures prises en matière d'atténuation de l'impact des changements climatiques, a-t-il indiqué. À Bali, les pays du Sud ont accepté de se joindre à la lutte contre le réchauffement de la planète mais les modalités d'action restent à déterminer car ils n'ont cédé ni sur leur non-responsabilité dans ce phénomène ni sur leurs besoins en matière de croissance et de développement.

En 2008, le PNUD s'attachera à analyser les différentes approches telles que le transfert des technologies propres ou les mécanismes de financement, a assuré son Administrateur, en rappelant la création par le Programme de l'« Initiative OMD Carbone » visant à promouvoir des projets de développement soucieux de la protection du climat.

Kemal Dervis a ensuite commenté les activités du PNUD relatives à l'appui à la bonne gouvernance et au renforcement des institutions démocratiques. En 30 ans, l'Afrique et l'Asie ont enregistré des progrès remarquables mais la situation actuelle au Kenya montre que la démocratie ne se limite pas aux élections, a prévenu l'Administrateur.

Mais les élections dont l'appui technique et logistique relève du mandat du PNUD, sont encore trop souvent perçues comme la concentration des pouvoirs dans les mains du gagnant. Le travail consistera à amener à adhérer aux principes du contre-pouvoir, du respect des droits individuels ou encore de l'indépendance des institutions judiciaires ou économiques, a dit l'Administrateur du PNUD.