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Nord-Kivu : António Guterres condamne les incursions armées dans les camps de déplacés

Nord-Kivu : António Guterres condamne les incursions armées dans les camps de déplacés

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Au terme d&#39une visite de trois jours dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, le Haut Commissaire aux réfugiés António Guterres a appelé à la fin des combats et au respect des camps de réfugiés par les groupe armés.

« Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et ses partenaires feront de leur mieux pour améliorer les conditions dans les camps. Mais nous ne voulons pas que ces camps soient une résidence permanente pour vous. Il n'est jamais bon de vivre dans des camps », a reconnu António Guterres devant des centaines de personnes déplacées réunies samedi dernier à Kinsasa, selon un communiqué publié aujourd'hui à Goma.

Au cours de trois jours de visite dans la province du Nord-Kivu, où les combats entre les troupes régulières et celles du général dissident Laurent Nkunda continuent d'aggraver les déplacements de populations, le Haut Commissaire a pu parler avec de nombreuses personnes réfugiées dans les multiples camps dressés dans la région.

Les conditions de vie y sont dures, ont-elles confié à António Guterres : pas de maternités pour les femmes enceintes, pas d'écoles pour les enfants, pas de moyens de subsistance. Il n'y aurait pas, dans les camps, suffisamment de nourriture, d'eau ou de bâches en plastique pour leurs abris.

Depuis le mois d'août, environ 170.000 personnes ont dû fuir leurs foyers. Selon le HCR, il y aurait actuellement quelque 800.000 déplacés dans la province.

« Nous sommes tous d'accord que les combats doivent s'arrêter », a souligné le Haut Commissaire, qui a pu rencontrer le gouverneur du Nord-Kivu et les casques bleus de l'ONU à Goma. La seule solution aux déplacements massifs réside dans une paix durable, a-t-il insisté.

António Guterres s'est par ailleurs insurgé contre l'incursion d'hommes armés dans les camps de personnes déplacées. C'est proprement inacceptable, a-t-il lancé, en demandant à toutes les parties de respecter le caractère civil des camps.

Il devait rencontrer aujourd'hui le Président Kabila, ainsi que de hauts responsables gouvernementaux.