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Myanmar : le Conseilleur spécial de l&#39ONU souligne des développements « positifs »

Myanmar : le Conseilleur spécial de l&#39ONU souligne des développements « positifs »

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Lors de son exposé au Conseil de sécurité sur sa dernière mission au Myanmar, le Conseiller spécial du Secrétaire général pour le pays, Ibrahim Gambari, a déclaré aujourd&#39hui que bien que sa visite n&#39ait pas abouti à tous les résultats espérés, elle lui avait néanmoins permis d&#39enregistrer certains éléments « positifs ».

« Il s'agit des premières mesures positives prises par le Gouvernement depuis ma visite précédente au Myanmar », a déclaré Ibrahim Gambari, qui avait effectué une première visite dans ce pays il y a un mois.

Lors de sa plus récente visite, du 3 au 8 novembre derniers, il n'a pas pu rencontrer toutes les personnes de son choix, mais s'est néanmoins entretenu avec des représentants de la société civile, l'Équipe de pays des Nations Unies au Myanmar et l'opposante politique Aung San Suu Kyi.

Le Conseiller spécial n'a pas réussi à rencontrer le général Than Shwe, le principal chef militaire birman, mais s'est longuement entretenu avec le Premier ministre, le général Thein Sein, ainsi qu'avec d'autres ministres et membres importants du gouvernement.

Comme éléments positifs, Ibrahim Gambari a souligné la possibilité offerte à San Suu Kyi de s'exprimer publiquement le 8 novembre sur son engagement à travailler avec le gouvernement « dans l'intérêt de la nation ». Celle-ci a également été autorisée à se réunir avec le comité central exécutif de son parti.

« Le gouvernement m'a assuré qu'il libérerait d'autres détenus et qu'il n'y aurait pas d'autres arrestations », a rapporté également le Conseiller spécial. « Le Premier ministre a réitéré la confiance totale et le soutien du Gouvernement pour les bons offices du Secrétaire général et m'a invité à revenir au Myanmar », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le Gouvernement a accepté l'arrivée d'un nouveau coordonnateur résident de l'ONU dans le pays, en remplacement de Charles Petrie, qu'il ne souhaite plus avoir comme interlocuteur. Il a aussi accepté le principe de la création d'une commission de lutte conter la pauvreté, tout en insistant sur la nécessité de respecter le principe de souveraineté.

Par contre, il reste « de sérieuses inquiétudes au sujet des rapports sur des violations des droits de l'homme par les autorités, et de la volonté du gouvernement d'avancer dans une nouvelle direction », a nuancé Ibrahim Gambari.

Le gouvernement devra faire preuve de sa volonté de lever les restrictions imposées à Aung San Suu Kyi, a-t-il déclaré. Il doit aussi donner des indications quant au calendrier des prochaines étapes du processus politique. « Le processus sera d'autant plus crédible que les échéances seront clairement fixées », a-t-il insisté.

Le Conseiller spécial a par ailleurs rapporté que les autorités avaient réaffirmé que les récentes manifestations dans le pays n'étaient que le fait d'une « minorité d'éléments » appuyés de l'extérieur, et que la Convention nationale était soutenue par la majorité de la population.

« Le gouvernement de Yangon estime par ailleurs que s'il est redevable devant la communauté internationale, celle-ci doit de son côté reconnaître les efforts de coopération du Myanmar avec les Nations Unies », a rapporté Ibrahim Gambari. En ce sens, on m'a fait comprendre que les sanctions adoptées par des États Membres du Conseil de sécurité étaient contraires aux attentes du gouvernement, a-t-il précisé.