L'actualité mondiale Un regard humain

Syrte : la société civile veut en finir avec le conflit au Darfour

Syrte : la société civile veut en finir avec le conflit au Darfour

media:entermedia_image:0f308d17-6988-4335-b60c-c114a3459f82
L&#39ouverture de la réunion pour la paix au Darfour, marquée par la présence de représentants de haut niveau et de 7 ou 8 mouvements rebelles, a été l&#39occasion pour les représentants de la société civile de faire clairement savoir qu&#39ils étaient à bout de patience, a dit aujourd&#39hui un haut représentant du département de l&#39information à l&#39ONU.

« En présence des représentants du gouvernement soudanais et des rebelles, les représentants de la société civile, dont des femmes, se sont levés pour dire : ' Nous en avons assez. Nous croyons en ce processus et nous voulons qu'il fonctionne' », a déclaré Ahmad Fawzi, haut responsable de l'information à l'ONU, lors d'une conférence de presse à New York, au retour de Libye où il a occupé les fonctions de modérateur aux pourparlers de Syrte (webcast).

Interrogé sur la présence des mouvements rebelles, il a rappelé qu'il existait trois cas de figure : les groupes qui refusent de participer (Abdel Wahid, à Paris), ceux qui souhaitent participer mais sont absents pour des raisons logistiques, et ceux qui sont présents, ce qui représente 27 personnes représentant sept mouvements rebelles, outre un groupe de commandants sur le terrain (dépêche du 30.10.2007).

Ahmad Fawzi a aussi souligné qu'en dépit de tous les efforts de médiation c'était aux parties de se mettre d'accord. « Il est aussi temps pour les rebelles de se mettre d'accord sur une position uniforme », a-t-il insisté. « Ils le doivent à leur peuple ».

Ahmad Fawzi a aussi souligné « l'extrême importance » des pays de la région : la Libye, le Tchad, l'Egypte, et l'Erythrée.

« C'était la première fois que les parties se rencontraient face à face depuis la signature de l'Accord de paix pour le Darfour de mai 2006 », a rappelé Ahmad Fawzi qui a expliqué, que la phase III des pourparlers devrait commencer dans un mois et comprendre des négociations directes sur les questions de fond.

« Ces questions sont si complexes, qu'il fallait une préparation supplémentaire, ce qui se déroule à l'heure actuelle ».

Il a précisé que cette phase se déroulait à Syrte, en Libye mais aussi à Juba au Sud-Darfour et à El-Fasher, mais que « les pourparlers ont commencé à Syrte et se termineront à Syrte », où le centre de conférence est « impressionnant ».

Le conflit au Darfour a fait depuis 2004 plus de 200.000 morts et causé le déplacement de plus de 4 millions de personnes à la merci de l'assistance humanitaire internationale.