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Ban Ki-moon: la reprise du dialogue politique est un `impératif absolu´ au Liban

Ban Ki-moon: la reprise du dialogue politique est un `impératif absolu´ au Liban

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Dans son dernier rapport semestriel sur le Liban, le Secrétaire général de l&#39ONU appelle à la reprise du dialogue politique interlibanais avant l&#39élection d&#39un président qui « devrait rallier la plus large adhésion possible ».

« J'appelle d'abord et avant tout à la reprise du dialogue politique interlibanais sur toutes les questions pertinentes, notamment celle de la présidence, ainsi que sur la question du désarmement et de la dissolution des milices libanaises et non libanaises », a indiqué Ban Ki-moon dans son rapport semestriel sur l'application de la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité, rendu public aujourd'hui.

Dénonçant un « climat de crise chronique » en raison des assassinats de personnalités politiques, des attentats à la bombe et des affrontements au Liban, le Secrétaire général souligne la nécessité d'élire un nouveau président avant la date-butoir du 24 novembre.

Il faut éviter la vacance du pouvoir, ou la formation de deux gouvernements rivaux, a-t-il insisté, demandant aux parties de reprendre le dialogue. De nombreux parlementaires se voient contraints de vivre à l'étranger, en raison de l'insécurité, ce qui ne peut que saper la démocratie dans le pays, a déploré Ban Ki-moon,

Face à la dégradation de la situation, il a également rappelé l'importance du désarmement des milices dans le pays, y compris du Hezbollah, soulignant que « le réarmement et l'entraînement militaire vont directement à l'encontre de la résolution 1559 (2004), qui appelle au désarmement et à la dissolution de toutes les milices libanaises et non libanaises ».

L'amélioration des conditions de vie dans les camps de réfugiés palestiniens dans le pays est aussi une nécessité, selon le Secrétaire général, qui a noté qu'un contexte aussi difficile pourrait favoriser l'émergence de groupes de combattants, donnant lieu à de nouvelles flambées de violence, « dans les camps et au-delà ».

Le rapport souligne notamment les informations du Premier Ministre libanais Fouad Siniora selon lesquelles le Fatah al-Islam, qui avait pris position au camp de réfugiés palestinien de Nahr-el-Bared, aurait reçu le soutien des autorités syriennes.

« D'après le Premier Ministre libanais, les informations obtenues par les autorités libanaises lors de l'interrogatoire de membres détenus du Fatah al-Islam et provenant de logiciels saisis donnent à penser que les membres du Fatah al-Islam qui sont venus illégalement de Syrie, y compris leurs dirigeants, sont passés par la partie de la frontière libano-syrienne contrôlée par le Front populaire de libération de la Palestine ? Commandement général ? (FPLP-GC) qui a ses quartiers généraux à Damas.

Le rapport fait aussi état à nouveau d'informations « de pays de la région » concernant le réarmement des milices dans le pays, dont le Hezbollah, grâce à des convois passant par la Syrie.

Tout en saluant le mérite du Gouvernement libanais, qui poursuit ses efforts pour éviter une détérioration de la situation, Ban Ki-moon a déclaré que l'ONU était « aussi déterminée que jamais » à aider le peuple libanais et des dirigeants à rétablir sa souveraineté, son unité et son indépendance politique.