UNICEF : les enfants tchadiens 'presqu'enlevés' en bonne santé
La porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, a précisé ce matin lors du point de presse quotidien que, d'après l'UNICEF, les enfants, qui résidaient pour l'instant dans un orphelinat d'Abèche, avaient reçu de la nourriture et des jouets et étaient sous la surveillance d'une dizaine de membres de l'agence humanitaire, dont le chef de la section de la protection de l'enfant. Une quarantaine d'autres membres du personnel de l'UNICEF reçoivent par ailleurs une formation en matière de soins de l'enfant.
Entretemps, des enquêteurs tentent de déterminer d'où viennent ces enfants et s'ils ont de la famille. En attendant, selon certaines sources, les neuf travailleurs sociaux de l'ONG française l'Arche de Zoé, coupables d'avoir voulu faire sortir ces enfants illégalement du pays, seraient inculpés de tentative d'enlèvement et d'escroquerie par les autorités tchadiennes.
À la suite de cet incident, l'UNICEF a réitéré son appui aux instruments internationaux adoptés en matière de droits et d'adoption des enfants.
Le premier, la Convention relative aux droits de l'enfant, stipule sans équivoque que chaque enfant a le droit de connaître ses parents et d'être élevé par eux. Lorsque cela s'avère impossible, il faudra lui procurer un environnement familial alternatif approprié, de préférence à un placement en institution, solution à n'adopter qu'en dernier ressort, prévoit le document.
Le second est la Convention de La Haye sur l'adoption internationale. Celle-ci affirme, en particulier, que l'adoption internationale ne peut être accordée que par les autorités compétentes, selon les mêmes normes et mêmes garanties que les adoptions nationales, et que les personnes qui participent au processus d'adoption internationale ne peuvent en tirer des gains financiers inappropriés.