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Soixante-six nouvelles victimes lors d&#39une traversée du Golfe d&#39Aden

Soixante-six nouvelles victimes lors d&#39une traversée du Golfe d&#39Aden

La traversée du golfe d'Aden est souvent mortelle.
La traversée du Golfe d&#39Aden a fait de nouvelles victimes le week-end dernier, lorsque 66 personnes sont mortes après avoir été forcées à sauter en pleine mer par leurs passeurs. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), malgré le danger encouru, les prétendants au voyage sont toujours plus nombreux.

« Bien que la plupart des nouveaux arrivants soient des Somaliens ou des Ethiopiens, nous avons récemment reçus des rapports indiquant que des Kenyans, des Ougandais et des Tanzaniens attendaient aussi en Somalie pour effectuer la traversée », a indiqué Ron Redmond, le porte-parole, selon un communiqué publié aujourd'hui à Aden.

Samedi, deux bateaux ont quitté la ville de Bossaso en Somalie, transportant 244 personnes à leur bord. Les survivants ont raconté que les passagers avaient été forcés à se jeter dans la mer, et que beaucoup s'étaient noyés. Au total, 28 cadavres ont été enterrés sur la plage, et 38 autres sont introuvables.

En 2006, quelque 26.000 personnes ont effectué la traversée et sont arrivés au Yémen. Malgré les avertissements sur les risques encourus, le nombre de diminue pas.

Cette année, plus de 20.000 personnes ont déjà réalisé le voyage depuis la Somalie, au moins 439 sont mortes, et 489 sont portées disparues.

Depuis l'année dernière, le HCR a intensifié ses activités au Yémen avec une opération dotée de 7 millions de dollars. Davantage de personnel, mais aussi d'abris, viennent renforcer la présence de l'agence afin de porter assistance aux réfugiés. Des programmes de formation ont été offerts aux gardes-côtes et autres personnels locaux.

Le HCR prévoit également d'étendre sa présence le long des 300 kilomètres de côtes et d'ouvrir deux bureaux régionaux supplémentaires en 2008. Avec des organisations non-gouvernementales comme Médecins Sans Frontières, elle a installé des cliniques mobiles qui peuvent travailler aux différents points d'arrivée.

Malgré les projets d'information destinés à informer la population en Somalie du danger de traverser le Golfe, beaucoup prétendent qu'ils sont prêts à prendre le risque en raison de la situation désespérée dans leur pays.