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Le Myanmar doit « penser à son avenir », affirme Ban Ki-moon

Le Myanmar doit « penser à son avenir », affirme Ban Ki-moon

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Qualifiant le traitement des manifestants au Myanmar d&#39intolérable et d&#39inacceptable, Ban Ki-moon a exprimé l&#39espoir que les autorités puissent « penser à l&#39avenir de leur pays », alors que son envoyé spécial se trouvait aujourd&#39hui en Malaisie.

« J'exhorte fermement le Myanmar à mettre pleinement en oeuvre la feuille de route en sept points pour la démocratisation », a déclaré hier Ban Ki-moon lors d'un point avec la presse à New York, en référence au plan exposé par son Conseiller spécial Ibrahim Gambari devant le Conseil de sécurité.

Ce dernier appelait le gouvernement à « cesser les raids de nuit et les arrestations, lever le couvre-feu au plus vite, permettre l'accès des cliniques aux blessés, retirer les forces militaires de la rue, garantir les droits de l'homme, permettre à la Croix-Rouge d'accéder aux personnes détenues et à rechercher les personnes disparues et mettre fin aux raids contre les monastères ».

« La façon dont laquelle le Myanmar a traité tous ces manifestants est intolérable et inacceptable », a déclaré le Secrétaire général (webcast).

« Les autorités devraient penser à l'avenir de leur pays et de celui de leur population, tout en respectant le point de vue et les souhaits de la communauté internationale », a-t-il affirmé.

Ibrahim Gambari se trouvait aujourd'hui à Kuala Lumpur, où il s'est entretenu avec le Premier ministre de la Malaisie, Datuk Seri Abdullah Ahmad Badawi, dans le cadre d'une nouvelle tournée dans la région qui l'a mené en Thaïlande, et qu'il doit poursuivre par l'Indonésie (17-21 octobre), l'Inde (21-23 octobre), la Chine (24-25 octobre), le Japon (25-27 octobre), avant de revenir à New York pour repartir à la mi-novembre au Myanmar.

Ibrahim Gambari a salué la « ferme réponse de l'ASEAN », mais souhaite « aller un cran plus haut ».

En réponse à une question, il a souligné que les nouvelles arrestations des dirigeants de mouvements étudiants ne faisaient que renforcer les appels lancés par les Nations Unies.

« La seule réponse à la crise et à la stabilité et à la démocratisation à long terme du Myanmar et le plein respect des droits de l'homme ne peut être trouvée que le dialogue. Je ne vois pas comment cette perspective peut être promue par ces arrestations », a-t-il insisté.

A la question de savoir pourquoi il ne concentrait pas ses efforts sur la Chine, un allié traditionnel du Myanmar, le Conseiller spécial a souligné qu'il souhaitait rassembler les voix de tous.

Enfin, interrogé sur la récente annonce du Japon concernant la réduction de son assistance financière au Myanmar, Ibrahim Gambari a souligné que « la voix d'un pays qui a des liens historiques avec ce pays et qui est un de ses principaux donateurs serait écoutée avec attention ».