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L&#39UNICEF fait état de progrès considérables dans la lutte contre le paludisme

L&#39UNICEF fait état de progrès considérables dans la lutte contre le paludisme

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Des progrès considérables ont été obtenus dans la lutte contre le paludisme en Afrique subsaharienne, annonce aujourd&#39hui le Fonds des Nations Unies pour l&#39enfance (UNICEF) dans un rapport établi au nom du partenariat Faire reculer le Paludisme [Roll back Malaria].

« Dans cette région de la planète, ce fléau tue tous les ans au moins 800.000 enfants âgés de moins de cinq ans », a souligné la Directrice générale de l'UNICEF, Ann Veneman.

« C'est pourquoi, indique-t-elle, maîtriser le paludisme est indispensable dans les efforts pour améliorer la santé de l'enfant et faciliter le développement économique des pays touchés », indique un communiqué publié aujourd'hui à Seattle.

Trois raisons principales ont contribué, selon le rapport, aux progrès enregistrés. La première est l'utilisation croissante de moustiquaires imprégnées d'insecticides, dont la production annuelle a plus que doublé de 30 à 63 millions entre 2004 et 2006.

En effet, 16 des 20 pays de l'Afrique subsaharienne disposant de données dans ce domaine ont triplé l'utilisation de ces moustiquaires depuis 2000; à présent, 50% environ des enfants de Gambie en disposent, de même que 40% des enfants de Sao Tomé et Principe, Guinée-Bissau et Togo.

« Ces nouveaux chiffres sont encourageants et laissent prévoir des résultats encore plus spectaculaires dans les années à venir », a estimé de son côté le docteur Coll-Seck, Directeur du Partenariat Faire reculer le paludisme.

La deuxième raison est l'adoption plus répandue par les autorités médicales des pays de la région de la polythérapie à base d'artémésinine, méthode relativement nouvelle et plus efficace pour lutter contre le paludisme.

Enfin, les pays de la région consacrent des budgets de plus en plus importants au financement des programmes de lutte contre ce fléau. Cette intensification des efforts au niveau national s'est accompagnée d'une multiplication par 10 de l'aide financière fournie par la communauté internationale au cours des 10 dernières années.

Pour accélérer les progrès dans ce domaine, le rapport recommande en outre la multiplication du nombre de programmes au niveau local et leur intégration dans les services de soins de santé nationaux.

Le Partenariat Faire reculer le paludisme a été lancé en 1998 par Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale en vue d'offrir une approche coordonnée sur le plan international dans la lutte contre le paludisme.

Le partenariat comprend un grand nombre de membres, dont, notamment, les pays touchés par ce fléau, le secteur privé, des organisations non-gouvernementales et locales et des organismes de recherche.