Myanmar : l'ONU déplore l'arrestation de chefs de mouvements étudiants
« Les informations concernant l'arrestation des autres dirigeants étudiants, les interrogations et les mesures d'intimidation sont extrêmement troublantes et sont contraires à l'esprit de concertation mutuelle entre les Nations Unies et le Myanmar », a déclaré aujourd'hui Ibrahim Gambari lors d'un point de presse à Bangkok, en Thaïlande.
Le Conseiller spécial du Secrétaire général a affirmé qu'il fallait mettre fin à ces mesures immédiatement.
« L'objectif des bons offices du Secrétaire général est de modifier le comportement du régime et nous pensons que tous ceux qui ont une influence doivent participer », a-t-il dit en réponse à une question sur les réticences de la Chine.
Ibrahim Gambari a dit avoir eu une « très bonne discussion » avec le ministre des Affaires étrangères de la Thaïlande, Nitya Pibulsonggram, ajoutant qu'il avait un message écrit à transmettre au Premier ministre lorsqu'il le rencontrerait.
Il a réitéré que la position de la communauté internationale et en particulier de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) avait changé.
Il a aussi salué la déclaration de la France et du Royaume-Uni qui souligne que d'éventuelles sanctions doivent être accompagnées d'autres mesures d'incitation économique.
L'envoyé de l'ONU a souhaité que les autorités du Myanmar « réduisent la durée du couvre-feu jusqu'à ce qu'il soit tout à fait levé ». Il a salué la nomination d'un officier de liaison qui est chargé d'établir un dialogue avec l'opposition et le retrait de l'armée de la rue.
« Mais tout cela sera gâché par le maintien de mesures nuisibles à la réconciliation nationale », a-t-il estimé.
Ibrahim Gambari poursuivra ses consultations dans la région, en Inde, en Chine, en Malaisie et en Indonésie. Il a dit être invité au Myanmar à la mi-novembre mais espérer pouvoir y retourner plus tôt.