PAM/UNICEF : 5.000 personnes déplacées par les violences communautaires au Népal
Suite à une demande formulée par le gouvernement du Népal, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) vont apporter une aide humanitaire à quelque 5.000 personnes déplacées par la violence dans deux districts de la région du Terai, dans l'ouest du pays.
« Le PAM a pu mobiliser suffisamment de fonds pour fournir une aide alimentaire d'urgence pendant un mois », a indiqué Richard Ragan, le représentant dans le pays, selon un communiqué publié aujourd'hui à Katmandou.
« Actuellement, on ne sait pas quelle aide à la réhabilitation et à la réintégration sera nécessaire, mais nous restons prêts à fournir une aide humanitaire supplémentaire si besoin est », a-t-il ajouté.
Le PAM a mobilisé 70 tonnes d'aide alimentaire pour les districts de Kapilbastu et de Dang, pendant que l'UNICEF se charge de distribuer des bâches en plastique, des équipements de purification de l'eau, des ustensiles de cuisine, des trousses d'hygiène et des moustiquaires.
Un couvre-feu a été imposé dans certaines zones où la violence a conduit à la destruction et au pillage de centaines de maisons, de magasins, de véhicules et même d'écoles.
Les personnes déplacées s'abritent dans les bâtiments publics, les écoles ou restent dans les espaces ouverts. Beaucoup proviennent de communautés déjà très pauvres et marginalisées.
« Il est encore plus inquiétant de constater que des enfants qui ont vu ou qui ont été soumis à de terribles actes de violence au sein de leurs communautés, ont été blessés et certains portés disparus ou séparés de leurs familles », a dénoncé Gillian Mellsop, la représentante de l'UNICEF pour le Népal.
« Nous appelons tous les dirigeants communautaires à faire cesser les troubles pour que les enfants puissent se remettre de ce tragique épisode », a-t-elle déclaré.
L'UNICEF et ses partenaires travaillent également à la restauration du système éducatif en fournissant des matériels éducatifs et en apportant un appui psycho-social aux enfants traumatisés.
Les violences ont éclaté après l'assassinat d'un dirigeant local il y a une dizaine de jours (dépêche du 17.09.2007). Malgré les appels au calme et à la tolérance, certaines zones restent « volatiles », indique le communiqué.