Le président Lula défend la production de biocarburants aux côtés de la lutte contre la faim
« Le monde doit urgemment développer de nouvelles sources d'énergie, parmi lesquelles les biocarburants joueront un rôle vital », a dit le président Lula da Silva du Brésil, ouvrant le débat de haut niveau des chefs d'Etat et de gouvernement à la 62ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies.
« Le monde doit urgemment développer de nouvelles sources d'énergie, parmi lesquelles les biocarburants joueront un rôle vital », a déclaré le président Lula da Silva du Brésil, ouvrant le débat de haut niveau des chefs d'Etat et de gouvernement à la 62ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies.
« Les biocarburants peuvent réduire de façon significative les émissions de gaz à effet de serre. Grâce au recours plus efficace à l'éthanol, le Brésil a réussi au cours des 30 dernières années à éviter le rejet de 644 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère », a-t-il affirmé au lendemain de la Réunion de haut niveau sur les changements climatiques convoquée hier à New York (dépêche du 24.09.2007).
« Les biocarburants peuvent constituer bien plus qu'une source d'énergie propre et alternative. Ils peuvent offrir des opportunités pour plus d'une centaine de pays pauvres en développement en Amérique latine, en Asie et en particulier en Afrique ».
Lula da Silva a insisté sur le fait que la « production de biocarburants n'affecte pas la sécurité alimentaire ».
« La canne à sucre ne couvre pas plus de 1% des terres arables du pays ». « Les populations ne souffrent pas de la faim du fait du manque de nourriture, mais du manque d'argent, qui touche presque un milliards d'hommes, de femmes et d'enfants ».
« Il est entièrement possible de combiner les biocarburants avec la protection de l'environnement et la protection de nourriture », a-t-il estimé, affirmant que son gouvernement avait décidé de mettre en oeuvre un zonage agroécologique du pays afin d'identifier les meilleures terres pour les biocarburants.
« Les biocarburants du Brésil parviendront sur les marchés mondiaux avec la garantie de leur qualité en matière sociale, environnementale et de réglementation du travail », a-t-il dit.
Lula da Silva a aussi souligné son engagement envers son programme « Faim Zéro », en éliminant ce fléau qui affecte plus de 45 millions de personnes.
Le Brésil a déjà réalisé le premier Objectif du Millénaire pour le développement (OMD), réduire la pauvreté de moitié, dix ans avant le terme fixé pour 2015. Ces deux dernières années, 5 millions de Brésiliens ont été libérés de la faim, a-t-il.
Par ailleurs, le président du Brésil a salué l'initiative du président Sarkozy, de la France, en faveur d'un élargissement du Conseil de sécurité à des pays en développement.
Voir le compte-rendu de l’ensemble des déclarations au débat général (textes des déclarations et vidéos).