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Les rapports des Nations Unies sont devenus la référence incontestée en matière de changement climatique

Les rapports des Nations Unies sont devenus la référence incontestée en matière de changement climatique

Achim Steiner
Les rapports du Groupe d&#39experts intergouvernemental sur l&#39évolution du climat (IPCC) sont devenus une référence incontestée sur la question des changements climatiques, a souligné aujourd&#39hui le directeur du Programme des Nations Unies pour l&#39environnement (PNUE), Achim Steiner.

« Ces rapports sont issus d'un mécanisme d'examen réciproque par les scientifiques de leurs travaux respectifs », a souligné Achim Steiner lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU (webcast).

« Les Etats-Unis, qui ont connu un débat controversé, ont eux aussi salué le rapport », a-t-il noté.

En référence à la réunion de haut niveau sur les changements climatiques qui s'est ouverte aujourd'hui à New York, Achim Steiner a relevé que « toutes les déclarations de ce matin ont souligné l'urgence de la question et l'importance de trouver une solution rapidement » (voir le site de l'ONU sur les changements climatiques).

« Pour la première fois la question est discutée au niveau des chefs d'Etats et de gouvernement » et le Secrétaire général a reçu un soutien de ces derniers.

Vendredi, l'accord réalisé à Montréal sur la protection de la couche d'ozone a déjà montré ce que peuvent faire les Nations Unies si les Etats Membres sont d'accord pour travailler ensemble.

En matière de changements climatiques, le Protocole de Kyoto a été la première étape. Les négociations de Bali en décembre prochain pourront s'en inspirer et aller plus loin, notamment pour créer des incitations.

Interrogé sur la critique exprimée par Greenpeace sur la réunion qui doit se tenir à Washington, sur le même thème, Achim Steiner a souligné qu'il ne pouvait s'agir d'une « distraction ». Il reviendra aux participants d'évaluer le fond du débat et les documents sur lesquels elle se fonde. Il faut aussi savoir si elle a pour but de créer un forum parallèle, a-t-il dit.

Interrogé sur la préoccupation d'il y a 20 ans sur les pluies acides, le directeur du PNUE a souligné le parallèle avec les changements climatiques, y compris aux Etats-Unis : réfutation, acceptation et prise de mesures pour les combattre.

« Les changements climatiques sont maintenant une préoccupation des populations, et plus seulement des scientifiques », a-t-il expliqué.

« Ce n'est aussi plus seulement une préoccupation des pays développés mais une menace pour les pays en développement ».

Les menaces décrites par l'IPCC sont déjà en train d'être réalisées aujourd'hui, a-t-il affirmé.

Par ailleurs, en termes économiques, « les marchés considèrent aussi la question et envisagent des décisions en termes d'investissements ». Il y a aussi beaucoup moins de risques pour les marchés d'avoir un set de règles mondiales, plutôt qu'une variété de règles locales, a-t-il expliqué.

A la question de savoir si les pays développés devront « vivre plus simplement pour que la planète puisse vivre », Achim Steiner a estimé qu'il s'agissait d'une simplification drastique.

« Il faut déjà évaluer les coûts de la consommation. Il faut aussi agir plus intelligemment, investir dans les technologies, utiliser les transports en communs au lieu des transports individuels ».

« Il ne s'agit pas seulement d'éteindre la lumière au lieu de laisser le courant tourner, mais plutôt de savoir comment réorienter l'économie », a conclu le directeur du PNUE.