La 62ème session de l'Assemblée générale promet d'intenses négociations multilatérales
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon prépare d'intenses négociations multilatérales sur le Moyen-Orient, le Kosovo, l'Iraq, l'Afghanistan et le Darfour alors que s'ouvre aujourd'hui la 62ème session de l'Assemblée générale.
« Alors que nous progressons dans le XXIème siècle les Nations Unies ont retrouvé la place de forum mondial où l'on discute et où des solutions sont mises au point », a déclaré Ban Ki-moon lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU (webcast).
Ce dernier a prévu des rencontres bilatérales avec plus d'une centaine de chefs d'Etat ou de gouvernement ou avec des délégations ministérielles.
« Je profiterai de ces discussions pour promouvoir notre agenda commun : les droits de l'homme, la sécurité et le développement et bien sûr rendre l'ONU plus efficace et plus responsable ».
La réforme des Nations Unies reste une des priorités du Secrétaire général, avec une emphase sur « la réalisation de résultats concrets au lieu du processus bureaucratique et par dessus tout un respect scrupuleux du plus haut niveau de transparence et d'éthique professionnelle ».
En parallèle du débat général de l'Assemblée générale, qui se tiendra entre le 25 et le 28 septembre et le 1er et le 3 octobre prochains, plusieurs réunions sont prévues à New York.
Le 20 septembre est prévue la première réunion du Groupe de pilotage pour les objectifs du Millénaire pour le développement en Afrique (dépêche du 14.09.2007).
Le 21 septembre se tiendra la cérémonie de la cloche de la paix. Le même jour aura lieu la seconde Consultation de haut niveau sur le Darfour.
Le samedi 22 septembre se tiendra une réunion de haut niveau sur l'Iraq et le 23 septembre une réunion similaire sur l'Afghanistan. Après quoi se tiendra une réunion du Quatuor pour le Moyen-Orient.
Le Secrétaire général convoquera le 24 septembre une Réunion de haut niveau sur les changements climatiques.
Enfin, le 25 septembre est prévue une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité.
Interrogé sur la montée récente de la rhétorique sur la question iranienne et l'évocation de la possibilité d'une guerre, Ban Ki-moon a rappelé la position des Nations Unies sur la question nucléaire iranienne.
« Par principe, toutes les questions en suspens doivent être réglées par le dialogue, de façon pacifique ». « J'encourage l'Iran à coopérer pleinement et à être vraiment transparente dans ses relations avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) », a répété le Secrétaire général.
Il a aussi rappelé « qu'au centre de la question » figurait l'obligation pour l'Iran de respecter les résolutions du Conseil de sécurité.
Interrogé sur l'appel d'un candidat républicain à la présidence américaine, Mitt Romney, à ce que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad ne soit pas invité à prendre la parole à l'Assemblée générale, le Secrétaire général a rappelé que la Charte et les règles de l'Assemblée générale prévoyaient qu'à moins que les droits d'un Etat membre ne soient révoqués ou suspendus, c'est l'Etat en question qui décide qui le représente à l'ONU.
Sur la question nucléaire nord-coréenne, Ban Ki-moon a indiqué ne pas avoir d'informations sur le lien entre le refus de la Corée du Nord de participer aux prochains pourparlers à Six et la récente attaque israélienne qui aurait été menée en Syrie.
« J'ai noté que le gouvernement nord-coréen avait nié cette allégation ». « Quant à l'intrusion israélienne en Syrie, je n'ai toujours pas d'information claire à ce sujet », a-t-il dit rappelant que la Force des Nations Unies chargée d´observer le dégagement (FNUOD), stationnée au Golan, était loin du lieu de cette opération.
« Les pays de la région doivent respecter les résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il souligné.