Fidji : l'état d'urgence ne doit être imposé qu'en cas extrême, rappelle Louise Arbour
« Selon les règles admises du droit international, de telles restrictions aux libertés ne peuvent être imposées que dans les cas d'urgence, quand la vie et l'existence même de la Nation est en danger », a rappelé Louise Arbour, dans un communiqué publié à Genève.
Ces mesures viennent se rajouter aux pressions exercées sur l'indépendance du secteur judiciaire, a ajouté la Haut Commissaire.
Six juges de la Cour d'appel ont démissionné la semaine dernière pour protester, apparemment, contre la mainmise du président intérimaire de la Cour suprême sur les affaires administratives de la Cour. Par ailleurs, il y aurait de longs retards dans la formation d'un tribunal indépendant pour étudier le cas du président de la Cour suprême démis de ses fonctions en janvier dernier.
« Il est indispensable que des institutions véritablement indépendantes puissent fonctionner efficacement et défendre les droits, surtout dans les circonstances actuelles », a souligné Louise Arbour.
La Haut Commissaire a également insisté sur la nécessité que la Commission des droits de l'homme de Fidji aborde la question des droits de l'homme dans le pays d'une manière efficace et indépendante, dans le respect des normes internationales applicables aux institutions nationales, connues sous le nom de Principes de Paris.