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Soudan : le Secrétaire général souhaite l&#39application totale des accords de paix Nord-Sud

Soudan : le Secrétaire général souhaite l&#39application totale des accords de paix Nord-Sud

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Dans son dernier rapport sur la Mission des Nations Unies au Soudan, le Secrétaire général déplore que les forces armées contrôlées par Khartoum n&#39aient pas encore quitté le Sud-Soudan, saluant néanmoins les progrès dans la mise en place d&#39unités mixtes.

« J'avais espéré pouvoir informer le Conseil de sécurité de l'achèvement du retrait des Forces armées soudanaises du Sud-Soudan et en prendre acte en tant que réalisation majeure des parties. Malheureusement, malgré le dur travail réalisé par tous les intéressés et les assurances fréquentes données par le gouvernement de sa détermination, la date butoir du 9 juillet 2007 n'a pas été totalement respectée », affirme le Secrétaire général dans son dernier rapport sur la Mission des Nations Unies au Soudan (UNMIS).

Ban Ki-moon demande en conséquence « aux Forces armées soudanaises de retirer immédiatement du Sud-Soudan tous les éléments militaires réguliers qui y sont encore, à l'exception de ceux affectés aux unités mixtes intégrées ».

« Si le redéploiement est une étape majeure vers la pleine application du protocole de sécurité de l'Accord de paix global, plusieurs autres éléments de cet accord clef devront encore être fidèlement mis en ?uvre par les deux parties dans les mois à venir et étroitement surveillés et vérifiés par l'UNMIS, conformément à la résolution 1590 (2005) ».

Comme je l'ai déjà indiqué au Conseil, la mise en place des unités mixtes intégrées continue de revêtir une importance centrale. D'après les échéances prévues dans l'Accord de paix global, la formation de ces unités est une condition indispensable au retrait complet des forces de l'Armée populaire de libération du Soudan des États du Kordofan méridional et du Nil bleu, explique le Secrétaire général.

« Les unités mixtes intégrées sont aussi chargées de protéger les champs pétrolifères, alors que les installations pétrolières elles-mêmes doivent être démilitarisées en vertu de l'Accord. Compte tenu de l'importance de ce processus, je demande instamment aux parties d'achever l'affectation des troupes aux unités en question, qui a déjà quelque neuf mois de retard ».

Un autre problème essentiel auquel se heurte la mise en ?uvre de l'Accord de paix global est la réintégration des anciens membres des autres groupes armés.

« La dissolution formelle des Forces de défense du Sud-Soudan et l'incorporation de ses membres dans l'Armée populaire de libération ou leur absorption dans les programmes de désarmement constituent une évolution positive. Toutefois, les déclarations d'incorporation ou de démobilisation doivent êtres suivies d'une action transparente », affirme Ban Ki-moon.

Lorsque le redéploiement des Forces armées soudanaises sera achevé, les efforts de mise en ?uvre de l'Accord de paix global devront naturellement être axés sur le retrait de l'Armée populaire de libération du Soudan du Kordofan méridional et du Nil bleu.

« Ces aspects, de même que les incertitudes entourant le statut d'Abyei, l'accord sur la frontière du 1er janvier 1956 et la gestion du secteur pétrolier, feront partie des principaux problèmes à régler par les parties et l'ONU dans les mois à venir », affirme le rapport.

Enfin, « s'agissant par ailleurs des élections, l'état d'avancement des préparatifs a jusqu'ici été décevant et les deux parties doivent considérablement accélérer leurs travaux sur les réformes législatives nécessaires », déplore le Secrétaire général.