Thaïlande : le nombre des réfugiés réinstallés à l'étranger passe le cap des 10.000
Le nombre des départs de réfugiés depuis la Thaïlande, dans le cadre du plus important programme de réinstallation dans le monde, a passé le cap des 10.000 en début de semaine, a annoncé aujourd'hui le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
« Les Etats-Unis, qui avaient proposé en 2005 d'accueillir les réfugiés de l'ethnie Karen depuis les camps situés en Thaïlande, ont reçu la plupart des réfugiés depuis deux ans et demi, soit 4.876 personnes jusqu'ici », a précisé la porte-parole du HCR, Jennifer Pagonis, lors de son point presse à Genève.
« Les départs pour l'Australie depuis janvier 2005 se chiffrent à 1.774 et 1.269 personnes sont parties pour le Canada. D'autres pays de réinstallation pour les réfugiés du Myanmar sont la Finlande, la Grande-Bretagne, l'Irlande, les Pays-Bas, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et la Suède », a-t-elle ajouté.
Le programme a commencé en janvier 2005. Presque tous les réfugiés ont fui les combats et l'oppression au Myanmar depuis 11 ans et ils ont trouvé refuge dans neuf camps de réfugiés le long de la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar. La population totale dans les camps s'élève à 140.000 réfugiés.
La semaine dernière, le HCR a achevé son enregistrement initial de masse pour les candidats à la réinstallation des camps de Nupo et d'Umpium, les troisième et quatrième camps concernés par l'offre des Etats-Unis.
Les départs pour les Etats-Unis depuis le camp de Tham Hin ont commencé l'année dernière, et ceux depuis le camp de Mae La ont commencé en mai cette année. Le nombre des départs augmente, avec davantage de réfugiés quittant la Thaïlande chaque semaine.
« Plus de 3.800 réfugiés du Myanmar ont prévu de quitter la Thaïlande d'ici le début du mois d'octobre, et nous nous attendons à ce que ce nombre augmente encore », a déclaré Jennifer Pagonis.
« Nous sommes reconnaissants envers les pays de réinstallation de permettre aux réfugiés de commencer une nouvelle vie. Pour eux, le retour dans leur pays d'origine, ou l'intégration dans leur pays d'asile, n'est pas possible », a-t-elle dit.