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En l&#39état, l&#39ONU ne soutiendra pas la Commission &#39vérité et amitié&#39 entre l&#39Indonésie et le Timor-Leste

En l&#39état, l&#39ONU ne soutiendra pas la Commission &#39vérité et amitié&#39 entre l&#39Indonésie et le Timor-Leste

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Les Nations Unies ont réaffirmé aujourd&#39hui leur refus de soutenir le travail de la Commission &#39vérité et amitié&#39 créée par l&#39Indonésie et le Timor Leste sur les atrocités commises en 1999 après le vote massif de la population timoraise en faveur de l&#39indépendance.

« L'ONU ne peut pas appuyer ou tolérer des amnisties concernant des accusations de génocide, de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre ou de graves violations des droits de l'homme, ni faire quoique ce soit qui puisse encourager de telles amnisties », rappelle une déclaration publiée aujourd'hui.

« Le Secrétaire général a la ferme intention de rester fidèle à cette position de principe », a ajouté sa porte-parole adjointe, lors de son point presse au Siège des Nations Unies, à New York.

« A moins que les termes de référence de cette Commission soient révisés en conformité avec les normes internationales en la matière, les officiels des Nations Unies ne témoigneront donc pas lors de ses débats, ni n'engageront aucune action qui puisse soutenir le travail de la Commission et, par là, faire avancer l'octroi d'amnisties pour de tels actes », a-t-elle précisé.

Selon des informations parues dans la presse, l'Indonésie et le Timor-Leste (ex-Timor oriental) ont finalisé le 9 mars la création d'une commission de réconciliation qui se penchera sur les atrocités de 1999. Elle doit commencer en août une mission de deux ans.

Les Nations unies ont proposé pour leur part qu'un groupe d'experts enquête sur l'échec de l'application d'une résolution du Conseil de Sécurité de 1999 visant à juger les personnes accusées de crimes de guerre.

En 1999, le Timor oriental avait massivement voté pour l'indépendance. Les milices pro-indonésiennes appuyées par l'armée de Jakarta avaient alors commis des exactions, tué quelque 1.400 personnes et rasé 80 % des infrastructures de l'ex-colonie portugaise annexée dans les années 1970 par l'Indonésie.