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OCHA : Gaza de plus en plus affecté par la fermeture des frontières

OCHA : Gaza de plus en plus affecté par la fermeture des frontières

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La fermeture des frontières entre Israël et Gaza signifie qu&#39un certain nombre d&#39abris pour les réfugiés, d&#39écoles, de centres communautaires, d&#39équipements d&#39assainissements et d&#39établissements médicaux ne pourront être maintenus, et continue de menacer l&#39économie de Gaza, affirme aujourd&#39hui le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Entre le 3 et le 9 juillet, pratiquement aucun matériau de construction n'a pu être importé vers Gaza en raison de la fermeture persistante des frontières, interrompant des projets de construction d'un montant de 370 millions de dollars, dont des travaux menés par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNWRA) pour un montant de 93 millions de dollars, indique un communiqué publié aujourd'hui à New York.

« Cela signifie aussi que de nouvelles écoles ne pourront être construites et que la surpopulation des écoles de l'UNWRA se poursuivra à la rentrée », affirme OCHA.

Par ailleurs, le licenciement de 65.000 travailleurs par des entreprises de Gaza, forcées de réduire la production en raison du manque de matières premières, pourrait affecter plus de 450.000 personnes à charge.

On craint aussi une relocalisation de ces entreprises vers l'Egypte ou d'autres pays, ce qui serait autant d'argent dont l'économie de Gaza serait privée. « A l'heure actuelle, il ne reste plus que 780 entreprises ouvertes, soit 1/5ème de celles actives en juillet 2005 ».

« Les fabricants de meubles, les entreprises textiles ou d'habillement et d'alimentation ne peuvent plus employer que 4.200 employés, sur les 35.000 habituels, et l'industrie de la construction ne supporte plus que 7.000 employés sur 42.000 », affirme le communiqué.

A titre d'exemple, des matériaux de construction ont pu être importés par le point de passage de Sufa, dont des tuyaux et d'autres équipements destinés à un projet de traitement des eaux usées mené par la Banque mondiale et la Compagnie municipale des eaux de Gaza, mais cette dernière n'a pas l'argent nécessaire pour acheter le carburant dont elle a besoin pour faire marcher ses pompes.

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a fourni 50.000 litres de carburant, le Comité international de la Croix-Rouge 20.000 et Oxfam 40.000, mais cette activité a besoin de 250.000 litres de fioul par mois.

OCHA souligne aussi que les coupures de courant dues à la destruction d'une partie de la centrale de Gaza en juin 2006 [par l'armée israélienne] sont devenues plus fréquentes et durent maintenant jusqu'à 5 heures par jour.

« On attend un transformateur en provenance d'Egypte. Pour le moment, une des turbines s'est arrêtée en raison d'un excès d'usage, et la prochaine pourrait faire de même si elle n'est pas entretenue ».