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Vingt ans après son entrée en vigueur, la Convention contre la torture reste loin d&#39être universelle

Vingt ans après son entrée en vigueur, la Convention contre la torture reste loin d&#39être universelle

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La Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture offre l&#39occasion d&#39appeler l&#39attention sur l&#39interdiction absolue et sans équivoque de la torture et de toutes les formes de traitement cruel, inhumain ou dégradant, a rappelé aujourd&#39hui le Secrétaire général.

« Cette journée est également très spéciale à d'autres titres. Elle marque le vingtième anniversaire de l'entrée en vigueur de la Convention contre la torture. Or, même après 20 ans, cet instrument est encore bien loin de faire l'objet d'une ratification universelle », a déploré Ban Ki-moon dans un message publié à New York.

« Aujourd'hui, j'engage tous les États Membres de l'ONU qui ne l'ont pas encore fait à adhérer à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » du 10 décembre 1984 et à envisager de se rallier au Protocole facultatif à la Convention qui, bien que facultatif, énonce plusieurs règles impératives telles que la nécessité vitale d'assurer une surveillance grâce à un système de visites internationales et nationales dans les lieux de détention », a dit le Secrétaire général.

« C'est aussi la première année que la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, qui constitue un autre jalon dans la lutte menée en vue d'éliminer la torture, est ouverte à signature ».

"J'espère que tous les États Membres de l'ONU signeront et ratifieront cette convention dès que possible".

"L'adhésion à ce nouvel instrument constituera la preuve sans équivoque de la détermination de la communauté internationale à lutter non seulement contre la torture mais aussi contre les situations qui favorisent le plus ce phénomène", a ajouté Ban Ki-moon.

Le Secrétaire général a aussi plaidé pour que les victimes ne soient pas oubliées.

« Le Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les victimes de la torture permet d'apporter un soutien aux organisations qui viennent en aide aux victimes de la torture et à leur famille », a rappelé Ban Ki-moon, qui a remercié les donateurs au Fonds.

Par ailleurs, à l’occasion de la Journée célébrée aujourd’hui, les experts indépendants auprès des Nations Unies sur la question de la torture et la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Louis Arbour, ont adopté une déclaration commune saluant l’entrée en vigueur l’année dernière du Protocole optionnel à la Convention contre la torture.

La déclaration appelle aussi les Etats Membres à ne pas déporter d’individus vers des pays dans lesquels ils risquent d’être exposés à la torture.

Les auteurs mettent aussi en lumière l’application de la peine de mort, qui donne souvent lieu à des traitements qui constituent des actes de torture.