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Après des mois d&#39exil, les habitants de Mogadiscio tentent de reconstruire leurs vies

Après des mois d&#39exil, les habitants de Mogadiscio tentent de reconstruire leurs vies

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Une mission du Coordonnateur humanitaire des Nations unies était à Mogadiscio hier pour rencontrer le gouvernement fédéral de transition et d&#39autres entités afin d&#39améliorer l&#39assistance humanitaire, alors que les habitants de la capitale somalienne rentrent progressivement chez eux.

« Sur les 490.000 personnes qui ont fui Mogadiscio entre février et mai 2007, environ 112.000 sont désormais rentrées, tentant de reconstruire leur vie ; nombre d'entre elles ont perdu des biens dans les combats », souligne un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) publié à New York.

D'autres personnes qui souhaiteraient revenir sont suspendues à la décision du gouvernement quant à l'utilisation de certains bâtiments publics.

« Dans le processus de réappropriation de bâtiments publics, le gouvernement fédéral de transition doit respecter les normes internationales et trouver des solutions alternatives aux habitants », rappelle OCHA.

De plus, tout solution à long terme pour les déplacés doit être basée sur les résultats de la Conférence de réconciliation nationale, insiste l'agence onusienne, qui indique que les faiblesses des infrastructures de transport ont fortement ralenti les retours.

Dans la capitale somalienne, la mission a rencontré le Ministre de la planification, le maire de la ville et des représentants d'organisations non gouvernementales (ONG).

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) souligne de son côté que Mogadiscio n'est pas la seule zone de Somalie où les tensions restent fortes : c'est aussi le cas dans le sud et le centre du pays.

Ainsi, plus de 10.000 personnes se seraient réfugiées à Kismayo après des combats entre clans, et près de 800 personnes à Merka en raison de tensions entre les anciennes et les nouvelles administrations régionales.

La mission a souligné hier que la priorité des humanitaires continuait d'être la fourniture des services de base aux déplacés.

Une autre mission conduite récemment à Idaale, dans la région de Bay, a mis en évidence les besoins importants de la population en eau, assainissement et services d'hygiène. Un soutien en terme d'abris, d'équipements ménagers, d'éducation et de santé est également nécessaire.

En outre, la présence de mines et d'autres engins explosifs non explosés, obus, grenades et missiles antiaériens, est un important sujet de préoccupation dans cette région où les combats entre le gouvernement fédéral de transition et ses alliés éthiopiens d'une part, et les Tribunaux islamiques d'autre part, ont été particulièrement intenses.

La situation alimentaire est elle-aussi inquiétante. La saison des pluies a jusqu'ici été assez faible, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur les cultures, selon l'unité d'analyse de la sécurité alimentaire de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Au mois de mai, les pluies ont été rares et elles devraient être inférieures à la normale, voire inexistantes, en juin.