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UNODC : la culture de coca en légère baisse dans les Andes

UNODC : la culture de coca en légère baisse dans les Andes

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La culture de coca en Colombie, au Pérou et en Bolivie a baissé de 2% en 2006 mais les trois pays andins ont besoin d&#39une aide au développement plus soutenue pour continuer à progresser, prévient l&#39Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC).

« La situation globale est stable mais fragile », a souligné le Directeur de l'Office, Antonio Maria Costa, dans un communiqué publié dans la capitale colombienne, Bogota.

« Des éléments récents suggèrent que la culture de coca peut être contenue, et que c'est ce qui est en train de sa passer », a-t-il assuré.

« Afin de consolider ces progrès, nous allons avoir besoin d'un effort concerté à tous les niveaux du trafic de drogue : une prévention et des traitements plus efficaces pour faire baisser la demande ; une assistance technique et une coopération régionale plus importantes pour mettre fin au trafic ; et des plans de contrôle nationaux globaux afin de diminuer l'offre », a expliqué Antonio Maria Costa.

Le rapport de l'UNODC, intitulé Coca Cultivation in the Andean Region, indique que les zones de culture de la coca dans la région, la principale productrice de drogues au monde, sont passées de 159.600 hectares en 2005 à 156.900 l'année suivante.

Cela représente une baisse de 9% en Colombie, le plus important pourvoyeur de cocaïne, tempérée par des augmentations en Bolivie et au Pérou, respectivement de 8 et 7%.

La production globale de cocaïne n'a quant à elle pratiquement pas évolué, à 984 tonnes. La demande reste au même niveau, entre une baisse aux Etats-Unis et une hausse en Europe.

Dans la région andine, la solution à long-terme ne réside pas tant dans le renforcement du droit et des mesures d'éradication vigoureuses que dans le combat contre les racines de la fourniture et de la demande en drogue.

« Tous les pays andins ont besoin d'un soutien plus important dans l'aide au développement afin de générer de la croissance et d'offrir des perspectives meilleures aux communautés qui se situent au début de la chaîne de production de la drogue », a rappelé Antonio Maria Costa.

Le Directeur de l'UNODC a encouragé les pays de la région à échanger des renseignements sur le trafic de drogue et à mener des opérations conjointes.

Le rapport souligne par ailleurs que l'Afrique de l'Ouest est de plus en plus utilisée comme plaque tournante du trafic de cocaïne.

« Il s'agit d'un phénomène inquiétant qui, s'il n'est pas traité, pourrait mettre en péril la stabilité de certains pays africains dans leur ensemble », a prévenu Antonio Maria Costa.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser de nouveaux narco-Etats émerger dans cette partie du monde », a-t-il souligné.