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Corée du Nord : le PNUD n&#39a enfreint aucun de ses principes réglementaires

Corée du Nord : le PNUD n&#39a enfreint aucun de ses principes réglementaires

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Les conclusions de l&#39audit indépendant, commandé par le Secrétaire général sur les activités du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en République populaire démocratique de Corée, ont été présentées aujourd&#39hui, établissant qu&#39aucune règle n&#39a été transgressée par l&#39agence.

« Le PNUD n'a pas été en mesure d'appliquer ses pratiques habituelles mais aucune de ses réglementations n'a été enfreinte », a expliqué David Morrison, Directeur de communication du PNUD, rappelant que le Programme a interrompu ses activités dans le pays depuis le 2 mars 2007.

« C'est justement parce que la Corée du Nord n'a pas accepté que l'on fasse des exceptions dans les procédures que l'on applique partout ailleurs que nous en sommes partis », a-t-il noté (dépêche du 26.04.2007).

Le rapport confirme que le PNUD avait un programme relativement faible dans le pays, autour de 2 à 3 millions de dollars, et non 100 millions comme cela a parfois été écrit dans la presse.

L'audit s'est concentré sur trois questions principales : le recrutement du personnel, le transfert de devises et la visite des sites dans lesquelles des opérations avaient lieu.

David Morrison a insisté sur le fait que « la République populaire démocratique de Corée est un pays extrêmement difficile pour quiconque souhaite y travailler ».

« La question centrale concernait l'utilisation de nos fonds à d'autres fins que celle de financer nos programmes de développement et il n'y a aucune preuve d'irrégularité en la matière », a-t-il déclaré.

Rappelant que la Corée du Nord exigeait que le personnel local du PNUD soit engagé sous contrat avec une agence gouvernementale, il a expliqué que certains pays avaient eu ce type d'exigence dans le passé, et que dès que ce sujet avait soulevé des préoccupations, le Bureau exécutif du PNUD avait mis au point six directives concernant ses programmes. Certaines d'entre elles ayant été refusées par les autorités de Pyongyang, le PNUD a choisi de quitter le pays.

Il a aussi rappelé que chaque visite que le PNUD souhaitait faire sur un site où une opération qu'il finançait avait lieu devait être annoncée une semaine à l'avance au Ministère des affaires étrangères nord-coréen et ne pouvait se faire sans la présence d'un responsable de ce ministère.

« Nous avons pu faire toutes les visites que nous souhaitions », a-t-il toutefois assuré.

A plusieurs journalistes qui soulignaient le fait que les rapporteurs de l'audit ne s'étaient pas rendus dans le pays, et que cela pouvait jeter le discrédit sur leur rapport, David Morrison a estimé que rien ne laissait présupposer d'un contrôle par les autorités nord-coréennes de l'accès aux documents qui ont été utilisés.

Les autorités nord-coréennes ont fait part de leur refus de collaborer à la partie de l'audit qui concerne le PNUD, arguant que cela n'avait pas d'intérêt puisque le Programme a quitté le pays après 27 ans de présence, y interrompant toutes ses opérations jusqu'à nouvel ordre.

En revanche, elles ont assuré de leur collaboration sur les parties de l'audit concernant le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA)

Il s'agit d'un rapport préliminaire, a souligné David Morrison, assurant que le PNUD s'engageait à prendre en considération les suggestions du rapport en matière de renforcement de ses propres réglementations.

Le Secrétaire général Ban Ki-moon a pour sa part noté que « le rapport ne mentionne pas de détournement de fonds de l'ONU systématique et à grande échelle, comme cela a été dit ».

Toutefois, il a estimé, comme le rapport le préconise, que certains points de l'audit doivent faire l'objet d'un suivi lors d'un audit ultérieur.

Ban Ki-moon avait demandé cet audit au mois de janvier 2007, dans le cadre d'enquêtes systématisées et généralisées sur les activités des Nations Unies sur le terrain.

Certaines allégations, parues dans la presse, accusaient les autorités de Pyongyang de détourner les fonds du PNUD, notamment pour financer leur programme nucléaire.