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Ban Ki-moon appelle les pays riches à aider les pays en développement dans la lutte contre le changement climatique

Ban Ki-moon appelle les pays riches à aider les pays en développement dans la lutte contre le changement climatique

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Devant la Commission du développement durable, réunie aujourd&#39hui à New York pour sa quinzième session, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a enjoint les pays développés à fournir aux plus pauvres l&#39assistance nécessaire pour renforcer leurs capacités d&#39adaptation et rendre plus propres les technologies énergétiques dont ils font usage.

« Ce sont les pays en développement, et en particulier les petits pays insulaires en développement, qui souffriront le plus et les premiers, des conséquences de l'émission des gaz à effet de serre dans l'atmosphère », a rappelé le Secrétaire général lors de la séance d'aujourd'hui.

Sur toutes les problématiques relatives au développement durable, « une des questions urgentes à laquelle nous devons accorder une attention soutenue et au plus haut niveau, est celle du changement climatique, dont les implications touchent aussi bien les pays riches que les pays pauvres », a-t-il insisté.

« Environ 1,6 milliard de personnes sont aujourd'hui privées d'accès à l'électricité et 2,4 milliards ne disposent pas de services énergétiques modernes qui leur permettraient de satisfaire leurs besoins domestiques quotidiens », a souligné Ban Ki-moon.

Selon lui, les partenariats créés par la Commission du développement durable, notamment avec la société civile et les milieux d'affaires, ont permis de prendre des mesures pour essayer de trouver des remèdes à cette situation en mettant l'accent sur le développement des énergies renouvelables.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur les changements climatiques a en effet confirmé que le réchauffement de la planète était absolument indiscutable sur le plan scientifique, a indiqué le Secrétaire général (dépêche du 01.03.2007 et dépêche du 04.05.2007).

« Un marché des émissions de carbone serait susceptible d'améliorer à long terme la situation à laquelle le monde fait face, à condition que les pays riches fournissent aux plus pauvres l'assistance nécessaire », a-t-il déclaré.

« J'ai placé la question du changement climatique en tête de mes priorités, et j'ai, à ce sujet, engagé des consultations avec les Gouvernements et les principales parties prenantes, par l'intermédiaire de mes Envoyés spéciaux, en vue de trouver une solution multilatérale à ce problème mondial dans le contexte de la Convention-cadre des Nations Unies contre le changement climatique (UNFCC) », a assuré le Secrétaire général.

Nous devons trouver une solution qui soit conforme aux conclusions scientifiques les plus récentes et qui tienne compte des besoins des entreprises sur le long terme, a-t-il indiqué.

Ban Ki-moon a en outre averti que la communauté internationale devait accélérer l'action qu'elle mène sur tous les fronts, si elle veut éviter à la planète et à ses populations certains effets catastrophiques.

Abordant ensuite la question du développement industriel, qui est à l'ordre du jour de la Commission, le Secrétaire général a indiqué qu'il fallait créer un environnement international qui soit plus ouvert aux flux de marchandises et de technologies propres, et qui bénéficie de services d'appui dans ces domaines. Il faut aussi investir dans les ressources humaines, a-t-il ajouté.

La pollution atmosphérique est un produit accessoire, et regrettable, de la pollution industrielle, a-t-il par ailleurs fait remarquer.

Le Secrétaire général a relevé que des réalisations importantes avaient été accomplies, notamment en ce qui concerne la coopération visant à faciliter la réduction et le ralentissement de l'appauvrissement de la couche d'ozone. Cette coopération est aussi destinée à faciliter la mise en place de systèmes internationaux de surveillance.

Au plan des progrès accomplis, l'utilisation de combustibles moins polluants a permis de réduire le niveau d'émissions de gaz polluants, s'est félicité Ban Ki-moon.

Le système des Nations Unies doit cependant faire plus pour intégrer l'examen des questions énergétiques et climatiques au c?ur des priorités de la communauté internationale.