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PNUE : l&#39énergie solaire offre des solutions pour les zones rurales les plus pauvres

PNUE : l&#39énergie solaire offre des solutions pour les zones rurales les plus pauvres

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La vie de plus de 100.000 personnes vivant dans les zones rurales les plus pauvres d&#39Inde a connu une amélioration drastique grâce à un projet mené par les Nations Unies leur permettant de bénéficier de plusieurs heures de lumière électrique produite par des panneaux solaires, avec le soutien financier des banques nationales, selon le Programme des Nations Unies pour l&#39environnement (PNUE).

La vie de plus de 100.000 personnes vivant dans les zones rurales les plus pauvres d'Inde a connu une amélioration drastique grâce à un projet mené par les Nations Unies leur permettant de bénéficier de plusieurs heures de lumière électrique produite par des panneaux solaires, avec le soutien financier des banques nationales, selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

Ce projet pilote dƇ,5 million de dollars vise à convaincre les banquiers indiens de financer des petits prêts pour les systèmes solaires, entre 300 et 500 dollars pour un système permettant d'alimenter deux à quatre petites lampes.

A peine quelques heures de lumière électrique utilisant l'énergie solaire, de 20 à 40 watts, ont déjà permis d'obtenir de meilleurs notes pour les enfants, une meilleure productivité dans les ateliers de couture ou dans d'autres industries, et même de meilleures ventes dans les stands de fruits qui ne sont plus salis par les fumées des lampes à pétrole.

« Le pétrole utilisé par les pauvres pour s'éclairer est souvent inabordable, indisponible, peu sûr et malsain, et le réseau d'énergie électrique est peu fiable. Fournir un tant soit peu de fiabilité et d'indépendance électrique aux plus pauvres peut changer profondément leurs vies », a assuré Timothy E. Wirth, président de la fondation des Nations Unies, qui a financé la base du projet en partenariat avec la fondation Shell.

Il a souligné que les études internationales ont établi les unes après les autres les liens forts et directs qui existent entre l'utilisation de l'électricité et la bonne santé financière.

« Ce projet montre les bénéfices multiples qui s'accumulent quand on fournit des énergies propres et renouvelables dans les pays en développement », a déclaré le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

« Ces bénéfices vont de la réduction des émissions qui sont responsables du changement climatique à la lutte contre la pauvreté et contre les graves conséquences sur la santé des pétroles de mauvaise qualité, en particulier sur les femmes et les enfants dans les foyers », a-t-il dit, estimant que de tels projets peuvent aider à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

« Le succès de ce projet devrait aussi servir de catalyseur pour des projets similaires dans tout le monde en développement et amener à augmenter la place des énergies renouvelables partout ».

« Nous ne parlons pas de faire marcher un grille-pain, une bouilloire, un ordinateur ou un four à micro-ondes », a souligné Jyoti Painuly, du Centre du PNUE sur l'énergie, le climat et le développement durable, « il s'agit uniquement d'alimenter une poignée de lumières de faible intensité, et peut-être un petit ventilateur, une radio ou une télévision pour quelques heures la nuit, mais même ça peut faire une énorme différence ».

« Les 45% de personnes reliées au réseau électrique subissent des coupures chroniques et quotidiennes. Les autres doivent parcourir de longues distances pour acheter des litres de pétrole polluant pour alimenter leurs lampes, à des prix élevés », a ajouté Jyoti Painuly.

« Ce projet écarte l'un des principaux obstacles au passage à l'énergie solaire, à savoir le manque de financement, puisque demander aux clients de payer en liquide les systèmes solaires revenaient à leur demander de payer l'équivalent de 20 années de factures d'électricité ».

Le projet a aussi permis de créer de nombreux emplois dans la production de panneaux solaires et de produits dérivés.

Le secteur solaire est aujourd'hui financé à plus de 50% par les banques et les banques indiennes qui n'ont pas pris part au projet au départ ont depuis lancé des programmes de prêts concurrents autour de l'énergie solaire.

Le succès de ce projet a amélioré la vie de tellement de personnes en Inde qu'un programme équivalent visant à accélérer l'accès à l'énergie a été lancé en Tunisie et plusieurs autres vont suivre, en Chine, en Indonésie, en Algérie, au Maroc, en Egypte, au Mexique et au Ghana.

Un rapport sur ce programme sera présenté devant la Commission du développement durable des Nations Unies qui se réunit à partir d'aujourd'hui, 30 avril, pour deux semaines, sur les questions liées à l'énergie.