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Désarmement : un nouveau Haut Représentant pour sortir de l&#39impasse

Désarmement : un nouveau Haut Représentant pour sortir de l&#39impasse

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Déplorant aujourd&#39hui l&#39échec « inacceptable » du progrès des négociations sur le désarmement, le Secrétaire général a annoncé aujourd&#39hui, à l&#39ouverture des travaux de la Commission du désarmement à New York, la nomination prochaine d&#39un nouveau Haut Représentant au sein du Secrétariat attaché à cette question.

« La menace que représente les armes de destruction massive et les souffrances quotidiennes causées par les armes légères, les mines antipersonnel et les munitions en grappe doivent nous pousser à réexaminer les fondements de notre régime de sécurité internationale », a déclaré Ban Ki-moon.

Evoquant la « revitalisation du programme d'action international en matière de désarmement » comme d'une « priorité personnelle », il a souligné que c'était la raison pour laquelle il avait « proposé la création d'un bureau des affaires de désarmement dirigé par un nouveau haut représentant qui mobiliserait davantage la volonté politique nécessaire pour se sortir de l'impasse actuelle et donner un nouvel élan à l'action menée tant dans le domaine du désarmement que dans celui de la non-prolifération ».

Fort du soutien massif que l'Assemblée générale a apporté à mes propositions, je nommerai bientôt le Haut Représentant, a-t-il affirmé.

« L'échec, en 2005, de la Conférence des Parties chargée d'examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, l'impasse dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement et les résultats fort insatisfaisants de la Conférence des Nations Unies chargée d'examiner les progrès accomplis dans l'exécution du Programme d'action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects en 2006 reflètent tous une tendance décourageante », a ajouté le Secrétaire général.

« Nous semblons, malheureusement, nous trouver dans une situation où les revers essuyés en matière de désarmement sont devenus la norme plutôt que l'exception », a dit Ban Ki-moon.

« Cette situation est inacceptable. Pour y remédier, il faut que la communauté internationale s'engage de nouveau à accorder toute l'attention nécessaire à la question, à faire preuve de compréhension et à coopérer », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général s'est félicité que « la non-prolifération et le désarmement nucléaires » figurent à l'ordre du jour de la Commission.

« La première session du Comité préparatoire de la Conférence de 2010 chargée d'examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires se tiendra bientôt. Votre commission peut jouer un rôle important en définissant le cadre pour cette conférence des Parties », a-t-il souligné.

« Vous pouvez chercher à dégager un consensus sur les mesures à prendre afin de promouvoir la non-prolifération et le désarmement nucléaires. Vous pouvez aussi étudier des mesures qui feront en sorte que le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires garde toute sa pertinence et son poids. Et de par sa composition universelle, la Commission peut utilement compléter l'examen lui-même », a-t-il ajouté.

« Vos travaux sur les armes classiques sont évidemment tout aussi importants : si les armes nucléaires nous menacent de destructions massives, toutes les armes classiques confondues causent, elles, de nombreuses morts et des destructions terribles, jour après jour, durant les conflits qui se déroulent partout dans le monde », a poursuivi le Secrétaire général.

« Il est donc essentiel, s'agissant du transfert des armes classiques, d'appeler à un comportement responsable. Nous devons aussi étudier les moyens d'inciter les États à cesser d'accumuler des armes classiques, tout en préservant le droit de légitime défense de tous les États Membres », a affirmé Ban Ki-moon.