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La Commission économique pour l&#39Afrique appelle le continent à adopter des politiques proactives de diversification

La Commission économique pour l&#39Afrique appelle le continent à adopter des politiques proactives de diversification

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« Bien qu&#39il y ait eu des progrès, il est temps pour l&#39Afrique de faire de nouveaux efforts et d&#39adopter des politiques proactives », a déclaré aujourd&#39hui à New York Eloho Otobo de la Commission économique pour l&#39Afrique, lors de sa présentation du Rapport économique pour 2007 sur ce continent, qui sera lancé à Addis-Abeba demain 3 avril.

« Bien qu'il y ait eu des progrès, il est temps pour l'Afrique de faire de nouveaux efforts et d'adopter des politiques proactives », a déclaré (vidéo) aujourd'hui à New York Eloho Otobo de la Commission économique pour l'Afrique, lors de sa présentation du Rapport économique sur 2007 sur ce continent, qui sera lancé à Addis-Abeba demain 3 avril.

Eloho Otobo a souligné que l'Afrique connaissait une croissance économique régulière depuis plusieurs années : 5,2% en 2004, 5,3% en 2005, 5,6% en 2006 et une croissance de 5,8% attendue pour 2007.

« Seuls huit pays ont atteint le taux de 7% de croissance nécessaire pour atteindre les objectifs en matière de réduction de la pauvreté », a-t-il toutefois tempéré, notant que si des pays comme la Tunisie, la Libye, le Mozambique ou la République du Congo se distinguaient positivement, d'autres étaient en régression, comme le Swaziland ou le Zimbabwe.

Ce dernier aurait enregistré une croissance négative en perdant 4,4% d'une année sur l'autre. Interrogé sur les raisons de cette régression, Eloho Otobo a souligné que « les énormes tensions politiques sont incompatibles avec la croissance économique ».

« Il y a eu deux générations de réformes en Afrique », a-t-il expliqué.

La première a touché aux réformes structurelles et à la stabilité macroéconomique, c'est-à-dire les relations existant entre les grands agrégats économiques, le revenu, l'investissement, la consommation, le taux de chômage et l'inflation.

La deuxième s'est focalisée sur la réglementation et les cadres institutionnels nécessaires à la croissance économique, notamment en matière de lutte contre la corruption.

« Aujourd'hui, il faut des politiques proactives de diversification de l'économie », a-t-il soutenu. Reconnaissant que cette recommandation n'était pas nouvelle, il a estimé que la nouveauté résidait davantage dans les moyens d'y parvenir.

Le rapport qui sera présenté officiellement demain à Addis-Abeba recommande un financement international et national accru dans les infrastructures et le développement de capacités nationales des pays, ainsi qu'un soutien véritable pour créer les conditions d'un marché « réellement libéral ».

Les pays africains doivent en outre développer leurs capacités dans la valeur ajoutée de leurs productions -- car c'est la valeur ajoutée qui crée le plus de profit -- et trouver de nouvelles formes « créatives » de partenariats entre les secteurs public et privé.

Interrogé sur la présence de plus en plus forte de la Chine sur le continent, Eloho Otobo a rappelé que la première responsabilité dans ce soutien incombait aux gouvernements africains qui le demandaient.

« La Chine investit dans de nombreux secteurs et de nombreux pays, en particulier dans les infrastructures », a-t-il fait remarquer.

Egalement membre de la Commission de consolidation de la paix, il a souligné que l'un de ces secteurs était celui de l'électricité, « qui nécessite de gros investissements et est essentiel au redressement économique et à la croissance dans le cadre de la consolidation de la paix ».