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RDC : l&#39ONU toujours préoccupée par la sécurisation du centre de Kinshasa

RDC : l&#39ONU toujours préoccupée par la sécurisation du centre de Kinshasa

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La situation reste tendue à Kinshasa aujourd&#39hui, après les violents combats entre les gardes de l&#39ex vice-président Jean-Pierre Bemba et les Forces Armées congolaises (FARDC), qui ont fait rage depuis hier matin dans le district de la Gombe, au centre de la capitale.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, continue de suivre l'évolution de la situation « avec préoccupation », a rapporté sa porte-parole adjointe, Marie Okabe lors de son point presse au siège de l'ONU à New York.

« La population civile continue d'être menacée par les combats dans le coeur de la ville et il appelle de toute urgence, une fois encore, à un arrêt complet de tous ces combats », a-t-elle ajouté.

« La République démocratique du Congo (RDC) est à un point critique de son histoires. La récente violence à Kinshasa souligne le besoin urgent d'une nouvelle culture politique dans le pays », souligne le Secrétaire général.

« Tandis que des tirs sporadiques se font encore entendre ici et là, le chef de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) et Représentant spécial du Secrétaire général dans le pays, William Swing, continue à négocier avec les deux côtés pour un cessez-le-feu effectif et une solution pacifique au conflit », souligne de son côté la Mission dans un communiqué publié depuis Kinshasa.

Même si elle salue la restauration du calme par les forces gouvernementales, la MONUC regrette profondément que la force ait été utilisée dans une situation qui aurait pu et aurait du être résolue par le dialogue.

Plus de 600 personnes, personnel de l'ONU ou civils congolais et non congolais ont été déplacées de la zone de danger par les casques bleus.

Par ailleurs, la MONUC indique que des gardes de Jean-Pierre Bemba se sont déjà rendus, dont 94 qui se sont livrés volontairement aux forces de la Mission.

La MONUC reste préoccupée par la sécurisation du district de la Gombe. Avec ses 25 blindés, elle continue d'évacuer son personnel aussi bien que la population civile congolaise et des expatriés.

Hier, la Mission a évacué 635 personnes qui se trouvaient dans des situations potentiellement dangereuses, principalement dans ce quartier de la Gombe.

Bien qu'aucun chiffre précis ne soit encore disponible, on estime à au moins 10 morts les victimes de ces 24 heures d'affrontement, sans compter nombre de blessés.

Parmi les morts et les blessés figurent des membres de la garde de J. P. Bemba et de la Police nationale congolaise comme des soldats des FARDC et des civils.

Dans une déclaration sur Radio Okapi ce matin, le Porte-parole du gouvernement Toussaint Tshilombo a dit que le gouvernement du Président Joseph Kabila «déplore les actions du Sénateur Bemba», rapporte la Mission

«Conformément aux Articles 188 alinéa 2 et Article 190 de la Constitution, Monsieur Jean Pierre Bemba a trahi la République. Monsieur Jean Pierre Bemba sera déféré devant la Justice, ainsi que tous ses complices », a-t-il indiqué.

Le gouvernement, a-t-il ajouté, exige que tous les gardes de J. P. Bemba «se présentent en urgence dans les camps militaires où ils iront se faire enregistrer et servir la Nation sous les drapeaux».

«Ceux qui ne le feront pas dans les heures qui suivent vont être considérés comme des mutins et subiront le sort de la loi», a conclu Toussaint Tshilombo.