Népal : l'ONU attend des clarifications des maoïstes concernant le cantonnement des armes et des combattants

« L'Envoyé spécial du Secrétaire général au Népal, Ian Martin, a soulevé la question avec les dirigeants maoïstes et bien que ces derniers maintiennent que ces informations sont fausses, la Mission attend toujours des clarifications supplémentaires », a déclaré la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point presse quotidien au siège des Nations Unies à New York.
La Mission a assuré dans une déclaration que « toute information sur des armes militaires maoïstes en dehors des lieux de cantonnement fera l'objet d'une enquête ».
« Toute arme non recensée sera considérée comme une violation des accords existants et comme illégale », a-t-elle ajouté, appelant le Parti communiste du Népal à « respecter ses engagements ».
« Il est essentiel que toutes les armes à feu non enregistrées qui demeurent dans la communauté, que ce soit aux mains de ceux qui sont associés au PCN ou à d'autres groupes ou individus, soient ramenées sous le contrôle de la police afin de contribuer à établir un climat constructif pour la tenue d'élections libres et justes de l'Assemblée constituante », a-t-elle enfin rappelé.
Le 9 mars dernier, la MINUNEP a publié un rapport sur la conclusion de la première phase d'enregistrement et de cantonnement des combattants maoïstes et de leurs armes prévue dans le cadre de son mandat d'appuyer le processus de paix et de surveiller la gestion des armements et du personnel armé du Parti communiste népalais (maoïste) et du gouvernement népalais.
Le 21 novembre 2006 à Katmandou, Girija Prasad Koirala, Premier ministre du Népal, et « Prachanda » de son vrai nom Pushpa Kamal Dahal, dirigeant du PCN et de sa branche armée, l'Armée népalaise du peuple, ont conclu un accord devant aboutir à la tenue de l'élection de l'Assemblée constituante du pays.
Cet accord de paix avait mis fin à un conflit armé qui, depuis 1996, aurait causé la mort d'environ 13 000 personnes au Népal.