Nord de l'Ouganda : le Secrétaire général espère une reprise des pourparlers à Juba
Ban Ki-moon a salué aujourd'hui l'engagement renouvelé pour la paix dans le Nord de l'Ouganda, notant que toutes les parties au conflit dans le nord de l'Ouganda, y compris Joseph Kony, le chef de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), ont exprimé leur disposition à maintenir l'Accord de cessation des hostilités auquel elles sont liées actuellement.
« Le Secrétaire général espère que les discussions entamées hier pourront, dans un proche avenir, conduire à une reprise des pourparlers de paix de Juba, étant donné que les parties au conflit ont la responsabilité de mettre un terme aux souffrances endurées dans le nord de l'Ouganda », souligne un message publié aujourd'hui à New York.
Conformément à son mandat, qui est d'encourager le processus de paix dans le nord de l'Ouganda, Joaquin Chissano, l'Envoyé spécial du Secrétaire général pour les zones touchées par l'Armée de résistance du Seigneur, se trouve dans la région depuis la fin du mois de février pour tenir des consultations avec les dirigeants de la LRA et les parties du nord de l'Ouganda ainsi qu'avec les pays concernés de la région (dépêche du 4.12.06).
Hier, il a présidé une réunion à Ri-Kwangba, au Sud-Soudan, avec les principales parties et les participants à l'Initiative de paix de Juba.
Plus tard dans le mois, il présentera son rapport sur la question devant le Conseil de sécurité.
En 20 ans, « les insurgés de la LRA ont tué et enlevé des milliers de civils, provoqué le déplacement de plus d'un million et demi de personnes dans le nord de l'Ouganda et gravement entravé les opérations humanitaires au Sud-Soudan », rappelait une lettre du précédent Secrétaire général, Kofi Annan, adressée au président du Conseil de sécurité.
La LRA a notamment capturé près de 10.000 enfants entre 1986 et 1997 pour en faire des « machines à tuer » et des esclaves sexuels dans le cadre de sa guérilla d'inspiration pseudo-mystique contre le président ougandais Yoweri Museveni.
Le gouvernement ougandais et la LRA avaient signé le 1er novembre 2006 une trêve selon laquelle la rébellion s'engageait à cantonner ses hommes dans deux camps (Owiny-Ki-Bul et Ri-Kwangba) jusqu'à la conclusion d'un accord de paix destiné à mettre fin à 18 ans de guerre civile.