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Il faut faire plus pour assurer la parité à l&#39intérieur de l&#39ONU, affirme Asha-Rose Migiro

Il faut faire plus pour assurer la parité à l&#39intérieur de l&#39ONU, affirme Asha-Rose Migiro

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La parité n&#39est pas encore assurée à l&#39intérieur de l&#39ONU, a déploré aujourd&#39hui la Vice-Secrétaire générale, Asha-Rose Migiro, lors d&#39une allocution prononcée à une conférence sur la parité et les aménagements des conditions de travail.

« A l'intérieur même de l'ONU, nous avons proclamé l'égalité des droits entre les hommes et les femmes. Résolution après résolution, l'Assemblée générale a appelé à une parité à 50/50 du personnel des Nations Unies. Mais jusqu'à présent nous avons échoué à la réaliser », a souligné la Vice-Secrétaire générale.

« Cette année même, nos propres statistiques montraient un manque de progrès inacceptable. Ces huit dernières années, la part des femmes parmi le personnel professionnel et supérieur ne s'est accru que de 0,35% par an. Entre 2004 et 2006, la proportion de femmes dans la plupart des grades s'est même réduite ».

Au niveau du personnel « professionnel », appelé à l'ONU « administrateurs », par opposition au personnel d'assistance ou de secrétariat, la proportion de femmes est de 39%.

Asha-Rose Migiro a souligné qu'au rythme actuel, la parité au niveau des secrétaires généraux adjoints serait atteinte en 2071, et qu'au niveau des cadres supérieurs D1 ? chefs de division à l'ONU -- en 2130.

La Vice-Secrétaire générale a donc proposé de mettre tous les chefs de département face à leurs responsabilités et à promouvoir la représentation des femmes aux postes supérieurs.

Elle a souligné que cela passait aussi concrètement par la mise en place de politiques permettant plus de flexibilité, pour les femmes comme pour les hommes, notamment des heures de travail souples, des aménagements, le partage des emplois entre différentes personnes, le congé parental et le télétravail.

« En tant que collègue, femme et mère, je ne saurais trop insister sur ces aspects », a-t-elle indiqué.

La Vice-Secrétaire générale a suggéré de profiter de l'expérience du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

Elle a souligné que la Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme faisait désormais partie du Comité de gestion de l'ONU, du Conseil de direction et du Conseil d'évaluation de la performance des hauts fonctionnaires, afin de garantir que les débats prennent en compte la parité.