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Afghanistan : l&#39accès humanitaire encore très limité dans le Sud

Afghanistan : l&#39accès humanitaire encore très limité dans le Sud

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La Coordonnatrice adjointe aux affaires humanitaires des Nations Unies, Margareta Wahlström, a attiré attention aujourd&#39hui, lors d&#39une conférence de presse à Kaboul, sur la précarité de la situation humanitaire dans le sud de l&#39Afghanistan, où la polio connaît une résurgence.

« Nous avons rencontré les autorités gouvernementales, les agences des Nations Unies, les ONG, ainsi que l'armée et les autres forces de sécurité. Nous avons discuté, à Kaboul et à Kandahar, de la situation et de la façon dont on peut régler les questions à court terme qui touchent le sud du pays », a dit Margareta Wahlström lors d'un point de presse au siège de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA).

Interrogée sur la perspective d'une offensive des Talibans au printemps, Margareta Wahlström a estimé qu'il faudrait évaluer comment cette offensive pourrait affecter la situation mais que déjà à l'heure actuelle il était très difficile d'accéder aux populations et d'avoir des informations fiables dans le Sud.

Interrogée sur l'insatisfaction dans le pays, la Coordonnatrice a rappelé que l'Afghanistan était un pays très pauvre, et qu'au cours des cinq dernières années, les aspirations s'étaient accrues. Mais il existe des progrès concrets, a-t-elle ajouté.

« Lorsque l'on atterrit à Kaboul, on ne voit plus les débris de métal, on n'a plus l'impression d'être dans un pays en guerre. C'est déjà très important », a-t-elle souligné.

« On ne le voit pas au quotidien mais le pays est en croissance, les statistiques le montrent. L'infrastructure se renforce, les routes se construisent, il y a des compagnies d'aviations, la télévision et des médias ».

« Il y a beaucoup plus d'enfants à l'école et un système de santé plus important, auxquels accèdent davantage de personnes ».

« Mais si l'on construit des écoles, et si les filles peuvent y aller, des écoles sont encore brûlées », a-t-elle déploré.

« C'est un signal qui devrait être très préoccupant pour tous les Afghans, les autorités et les amis de l'Afghanistan », a dit Margareta Wahlström.

Autre sujet grave de préoccupation : la campagne d'éradication de la polio ne peut être achevée dans le sud du pays, à la frontière du Pakistan.

« La polio a été presque éradiquée de l'Afghanistan. Quand je suis partie il y a deux ans et demi, il n'y avait plus que six cas dans le Sud. Maintenant il y a en a plus de trente », a-t-elle souligné.