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La RDC, véritable &#39source d&#39espoir&#39 pour toute l&#39Afrique, affirme Ban Ki-moon à Kinshasa

La RDC, véritable &#39source d&#39espoir&#39 pour toute l&#39Afrique, affirme Ban Ki-moon à Kinshasa

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Le Secrétaire général s&#39est adressé samedi au parlement de la République démocratique du Congo (RDC), pays qu&#39il avait choisi comme première destination en Afrique pour son premier voyage en tant que Secrétaire général.

Le Secrétaire général s'est adressé samedi au parlement de la République démocratique du Congo (RDC), pays qu'il avait choisi comme première destination en Afrique pour son premier voyage en tant que Secrétaire général.

Rappelant l'étape cruciale qu'avaient constitué les premières élections en quarante ans, Ban Ki-moon a estimé « qu'aujourd'hui la RDC était une véritable source d'espoir pour toute l'Afrique », avant de prévenir à Kinshasa des gigantesques « défis à venir ».

« Il faut améliorer les soins de santé, garantir l'accès à l'éducation, assurer les services de base, remettre en état l'infrastructure et fournir tout le pays en eau potable », a-t-il rappelé.

« En outre, il faut absolument redresser l'économie, afin que chacun puisse avoir un emploi. Il faut aussi que les revenus publics, tirés notamment des ressources naturelles, servent à améliorer les conditions de vie de la population », a-t-il affirmé en référence aux conflits meurtriers qu'on suscité dans l'Est du pays les richesses en minerais et en bois.

Enfin, il est essentiel que l'Etat assoie davantage son autorité, tout en progressant sur la voie de la décentralisation. Ainsi tous les citoyens et toutes les communautés pourront participer pleinement au travail de titan qu'est la reconstruction d'un pays, a affirmé le Secrétaire général.

« C'est une tâche gigantesque que je connais bien pour avoir moi-même grandi dans un pays qui a été totalement ravagé par la guerre ; un pays, qui s'est reconstruit pas à pas, grâce à la discipline de ses dirigeants, au dur labeur de sa population et au soutien de la communauté internationale, menée par l'ONU », a rappelé Ban Ki-moon.

« Vous pouvez donc compter sur nous ». Mais « c'est avant tout entre vos mains que réside la clef d'un avenir meilleur en République démocratique du Congo », a lancé le Secrétaire général.

Ce dernier a engagé les dirigeants réunis à « passer un contrat avec eux-mêmes et avec le peuple qu'ils représentent, ainsi qu'avec tous leurs partenaires internationaux ».

Il s'agirait en quelque sorte d'un « contrat de bonne gouvernance », car le rétablissement de l'autorité de l'Etat et l'enracinement de la primauté du droit dans tout le pays sont indispensables à la consolidation de la paix et de la démocratie, a proposé le Secrétaire général.

Pour être saine et florissante, la démocratie a besoin d'une véritable opposition politique où chacun peut s'exprimer librement et sans peur d'être intimidé. C'est cela aussi la bonne gouvernance. « Je demande donc à tous les partis représentés en cette auguste Assemblée et à tous les dirigeants du pays de travailler ensemble, en plaçant les intérêts du peuple congolais au premier plan », a dit Ban Ki-moon.

Ce dernier a souhaité que les institutions à mettre en place, notamment le Sénat, puissent refléter « la diversité des courants d'opinion présents dans le pays » et bénéficient d'une large participation des femmes »

Une fois ce processus achevé, j'engage le Parlement à examiner sans délai les lois sur la décentralisation, afin que les élections locales et municipales puissent avoir lieu le plus rapidement possible.

Le Secrétaire général a par ailleurs rappelé qu'il « n'y a pas de démocratie sans justice ».

Il a appelé à réagir d'urgence au drame de la violence sexuelle et sexiste qui gangrène aujourd'hui la société congolaise.

« Tous les citoyens doivent pouvoir librement recourir à la justice, si l'on veut que le pays progresse vers la réconciliation nationale ».

Enfin le Secrétaire général a jugé « très encourageants les progrès effectués en vue de l'instauration d'un dialogue constructif entre les Etats de la région ».

« Je pense notamment au Pacte de sécurité, de stabilité et de développement, signé récemment à Nairobi. J'encourage donc le Parlement à envisager sérieusement de ratifier cet important accord et à veiller à sa mise en ?uvre immédiate », a dit le Secrétaire général.