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En Somalie, l&#39envoyé spécial de l&#39ONU lance un appel à la réconciliation nationale

En Somalie, l&#39envoyé spécial de l&#39ONU lance un appel à la réconciliation nationale

François Lonseny Fall
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, François Lonseny Fall, a lancé aujourd&#39hui à Mogadiscio un appel au président somalien pour qu&#39il étende son autorité dans le pays et pour qu&#39il oeuvre à la réconciliation nationale, après l&#39éviction du chef du parlement, perçue comme un refus du gouvernement d&#39un dialogue politique.

François Lonseny Fall a rencontré aujourd'hui le président Abdullahi Yusuf Ahmed et plusieurs membres de la société civile pour discuter des défis à venir concernant la consolidation de la paix et le rétablissement de la sécurité dans le pays, indique un communiqué publié par le Bureau politique des Nations unies pour la Somalie (UNPOS).

« La situation actuelle présente une rare opportunité pour le gouvernement fédéral de transition d'étendre son autorité et d'accroître sa crédibilité auprès de la population somalienne », a affirmé le Représentant spécial.

L'ambassadeur a estimé que « le gouvernement de transition pouvait faire beaucoup pour renforcer son efficacité et son autorité dans le pays ».

Il a notamment suggéré à son président d'établir « une administration efficace au niveau des districts et des régions » pour aider « à combler un vide partiel dans les zones qu'il tient ». Il a aussi conseillé d'éviter « la réinstallation des anciens seigneurs de guerre qui ont perdu toute crédibilité à la fois au niveau national et international ».

Depuis son retour à Mogadiscio, début janvier, le président Yusuf a instauré la loi martiale et signé un accord de désarmement avec les chefs de guerre qui tenaient la ville sous leur coupe jusqu'à l'arrivée des islamistes en juin 2006.

François Fall a par ailleurs insisté sur le fait que le dialogue pour la paix et la réconciliation nationale devait inclure toutes les parties. « Il devra inclure les leaders des clans et les chefs religieux, le monde des affaires, les femmes et les représentants de la société civile », a-t-il insisté.

Selon les informations parues dans la presse, le président du Parlement, Sharif Hassan Sheikh Aden, perçu par la communauté internationale comme un homme susceptible de faire le lien entre le gouvernement et les islamistes modérés, a été destitué par les parlementaires.

Le Représentant spécial a enfin souligné le fait que le Premier ministre de l'Ethiopie avait répété dans les derniers jours son souhait de retirer rapidement ses troupes du pays. « J'espère que cela se fera vite et que l'Union africaine et la Force de l'IGAD pourront jouer un rôle dans la protection du gouvernement provisoire et dans l'entraînement de sa force », a-t-il affirmé.

Dans une résolution adoptée début décembre, le Conseil de sécurité a approuvé le déploiement d'une force de l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD), baptisée « IGASOM », pour protéger les membres et les infrastructures du gouvernement provisoire (dépêche du 06.12.06).