L'actualité mondiale Un regard humain

Ban Ki-moon a demandé aux Etats-Unis de lever le plafond sur leurs contributions à l&#39ONU

Ban Ki-moon a demandé aux Etats-Unis de lever le plafond sur leurs contributions à l&#39ONU

media:entermedia_image:a15924e3-c9c2-41ca-acae-9d7e626c3425
De retour de Washington, le Secrétaire général s&#39est félicité d&#39un « chaleureux accueil » et a annoncé aujourd&#39hui à son arrivée à New York qu&#39il avait demandé au président Bush et au Congrès de lever le plafond de 25% imposé sur les contributions des Etats-Unis au budget de maintien de la paix de l&#39ONU.

« Au cours des deux derniers jours, j'ai eu une réunion très utile avec les dirigeants américains, notamment le président Bush et la présidente du Congrès, Nancy Pelosi. Nous avons discuté un vaste éventail de questions dont la réforme des Nations Unies et des questions régionales : le Darfour, le Moyen-Orient, la non-prolifération, les OMD et le changement climatique », a dit le Secrétaire général lors d'une rencontre avec la presse.

Ban Ki-moon a rappelé qu'il avait souligné l'importance d'un partenariat solide entre l'ONU et les Etats-Unis (dépêche du 16.01.07).

Il s'est déclaré « encouragé » par l'engagement de soutien du président Bush.

Il a également reçu un accueil « très chaleureux et très ferme » des dirigeants du congrès. Le Secrétaire général a dit avoir eu un entretien avec presque tous les membres des comités des affaires étrangères et du budget, ainsi qu'avec les dirigeants de la chambre des représentants comme du sénat, de façon bipartisane.

« Je suis satisfait de ma visite », a affirmé le Secrétaire général.

S'agissant de l'appel lancé hier à un soutien financier sans relâche, Ban Ki-moon a rappelé que les Etats-Unis étaient le plus important contributeur financier au budget régulier et des opérations de maintien de la paix de l'ONU.

« Or, le Congrès américain a imposé un plafond de 25% du financement des opérations de maintien de la paix. Cela créera un manque à verser de près de 2%, lequel, accumulé, représentera chaque année entre 150 et 200 millions de dollars ».

Au fil des années, ce déficit aura des conséquences notables sur le fonctionnement du maintien de la paix, a dit le Secrétaire général qui a souligné avoir soulevé la question devant le président et le Congrès.

Ses interlocuteurs ont dit qu'ils débattraient de la question, a-t-il rapporté.

Interrogé par ailleurs sur la demande du président tendant à un engagement plus important de l'ONU en Iraq, le Secrétaire général a souligné que l'ONU continuerait son action dans le pays mais qu'elle restait limitée par les contraintes en matière de sécurité sur le terrain.

La présence de l'ONU avait connu une nette réduction après l'attentat qui avait coûté la vie à 21 personnes au siège de l'Organisation à Bagdad, le 19 août 2003.

En réponse à une question sur la situation au Liban, Ban Ki-moon s'est dit préoccupé par le blocage de la mise en place du tribunal international qui sera chargé de juger les auteurs de l'attentat contre l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, en dépit de la décision du Conseil de sécurité.

Le Secrétaire général rencontrera le Premier ministre Siniora lors de la conférence pour la reconstruction du Liban, à Paris.

Ban Ki-moon a enfin affirmé qu'il espérait une réunion du Quatuor pour le Moyen-Orient aussi vite que possible, de préférence au début du mois de février.

Ban Ki-moon a eu, ce matin, un petit-déjeuner avec les membres de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, dont son Président, Tom Lantos, et une représentante républicaine, Ileana Ros-Lehtinen.