Centrafrique : l'ONU prépare l'envoi d'une mission d'évaluation pour une opération de maintien de la paix
« La mission partira la semaine prochaine ou celle d'après. Pour l'instant des discussions sont en cours sur son mandat », a-t-il indiqué le général Lamine Cissé, lors d'une rencontre avec la presse à New york, à l'issue des consultations à huis clos.
Interrogé sur la possibilité de mettre en place une mission de maintien de la paix, Lamine Cissé a rappelé qu'il existait en ce moment un dialogue politique, avec un groupe du BONUCA -- le bureau politique des Nations Unies -- et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
« Ce dialogue devrait conduire au rétablissement de la paix et de la réconciliation », a-t-il estimé.
Après cela, l'équipe d'évaluation pourra prendre en compte cette nouvelle situation et faire des recommandations, a-t-il dit.
« Depuis décembre, nous avons rencontré tous les partis politiques en République centrafricaine, tous les chefs syndicaux, les ONG, les ONG dans le domaine des droits de l'homme », a-t-il expliqué.
Selon Lamine Cissé, « tous les acteurs ont convenu de la nécessité d'un dialogue ouvert ».
Interrogé sur la nécessité d'une force déployée dans l'immédiat pour protéger la protection civile, le Représentant spécial a estimé que cela serait nécessaire au Tchad.
« Mais en Centrafrique, le nord du pays n'a pas de population réfugiée depuis le Soudan, même s'il y a environ 100 à 150.000 personnes déplacées à l'intérieur du territoire, qui reçoivent l'assistance des Nations Unies ».
Présent aux côtés du Représentant spécial, Toby Lanzer, le coordonnateur humanitaire en Centrafrique, s'est déclaré très préoccupé par la situation humanitaire dans le pays.
Il a fait part du départ demain d'une équipe humanitaire et multidisciplinaire dans le nord-est du pays, par la route.
« Ce sera la première équipe envoyée dans cette région, à la frontière du Darfour, au Soudan », depuis les récents affrontements avec les rebelles.
Hier encore, une attaque a eu lieu contre la population à Paoua au nord-ouest du pays. Lamine Cissé a indiqué qu'il n'était pas encore clair si c'était le fait de rebelles ou de bandits.
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