En huit mois, le CERF a tenu ses promesses
En huit mois à peine, le Fonds a répondu aux espoirs suscités lors de sa création, a estimé le Secrétaire général à la Conférence de haut niveau du Fonds central auto-renouvelable d'urgence (CERF) qui se tenait aujourd'hui à New York.
« De l'Afghanistan au Zimbabwe en passant par le Liban et le Libéria, il a engagé 230 millions de dollars sur plus de 320 projets dans 30 pays », a déclaré aujourd'hui Kofi Annan à la conférence d'appui au Fonds créé en décembre 2005 par l'Assemblée générale pour renforcer l'assistance humanitaire des Nations Unies et lancé en mars 2006 (dépêche du 9.03.06).
Jusqu'à présent, 77 millions de dollars ont été affectés à 18 pays à titre d'aide d'urgence, dont 99 % pour répondre en Afrique à des besoins jusque-là négligés.
« Le CERF a fait la preuve qu'il était prêt à venir en aide et à sauver des êtres humains n'importe où dans le monde », a estimé Kofi Annan.
« À la date d'aujourd'hui, 52 États Membres ont versé une contribution. Je remercie chacun d'eux, mais je tiens à mentionner à part l'apport des pays en développement : les dons qu'ils ont prélevés sur leurs faibles ressources montrent à quel point ils souscrivent aux intentions du Fonds », a-t-il souligné.
Le Secrétaire général a attiré l'attention sur les « donateurs moins traditionnels », comme la préfecture de Hyogo au Japon ou l'association indépendante « Disaster Resource Network ».
« J'espère sincèrement que ces gestes sans précédent inciteront d'autres partenaires du secteur privé ou d'ailleurs à soutenir aussi cette importante initiative », a-t-il affirmé.
A sa création, le CERF devait être doté d'un budget permanent de 500 millions de dollars. Dans un communiqué publié à New York, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que les programmes du CERF ont été financés grâce aux contributions d'un montant total de 300 millions de dollars, fournis par 54 pays, gouvernement locaux, et groupes du secteur privé en 2006.
Dans le cadre d'un récent accord avec la Fondation des Nations Unies, les individus et les organisations privées peuvent désormais contribuer au CERF sur son site Internet www.unfoundation.org .
« Le CERF n'est pas une baguette magique », a reconnu Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires. « Nous avons encore recours aux donateurs par la voie traditionnelle pour la vaste majorité des besoins. Mais le CERF est une police d'assurance qui nous permet de lancer les opérations immédiatement », a-t-il ajouté.