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Tchad : le PAM suspend une partie de son aide alimentaire en raison de l&#39insécurité

Tchad : le PAM suspend une partie de son aide alimentaire en raison de l&#39insécurité

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Face à l&#39augmentation de la violence dans l&#39est du Tchad, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé aujourd&#39hui qu&#39il suspendait une partie de ses opérations, privant quelque 56 000 Tchadiens d&#39une aide, alors que les autres agences des Nations Unies ont décidé hier de retirer la plupart de leurs employés de la région où résident quelque 100 000 réfugiés soudanais.

Le PAM a décidé de suspendre temporairement les activités qui concernent la distribution d'une aide alimentaire dans les écoles et sur les lieux de travail, indique un communiqué publié à N'Djamena.

Cette décision affectera au moins 56 000 Tchadiens qui normalement continueraient à bénéficier de cette aide alimentaire, souligne le PAM.

Parallèlement, le PAM continuera à fournir une aide d'urgence à quelque 220 000 Soudanais réfugiés au Tchad et à quelque 57 000 déplacés tchadiens à la frontière du Soudan, ajoute le communiqué.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et les autres agences des Nations Unies présentes sur le terrain ont également décidé hier de retirer la plupart de leurs employés de la zone avoisinant six camps dans l'est du Tchad, qui hébergent quelque 100 000 réfugiés soudanais.

Les employés locaux des agences des Nations Unies basés dans les villes de Bahai, Iriba et Guéréda vont être redéployés dans les prochains jours soit à Abéché, soit à N'Djaména, indique un communiqué publié à Abeché.

Le HCR va maintenir du personnel local en effectif minimum dans chaque bureau pour continuer à approvisionner en aide les camps des alentours et pour suivre l'évolution de la situation.

La situation sécuritaire reste extrêmement explosive et imprévisible dans tout l'est du Tchad, après les affrontements ces dernières semaines entre les forces gouvernementales et rebelles.

Quelque 200 travailleurs humanitaires ont déjà été évacués d'Abéché vers N'Djaména la semaine dernière. Dimanche, un convoi de 14 véhicules transportant les familles des travailleurs humanitaires est parti pour la capitale après avoir reçu l'assurance que la route était sûre.