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Kosovo : Kofi Annan &#39déçu&#39 par les négociations sur le futur statut de la province serbe

Kosovo : Kofi Annan &#39déçu&#39 par les négociations sur le futur statut de la province serbe

Dans son dernier rapport sur le Kosovo publié aujourd&#39hui, le Secrétaire général s&#39est dit « déçu » par les progrès insuffisants dans les négociations sur le futur statut de la province serbe dans la mesure où les deux parties continuent d&#39avoir des vues diamétralement opposées sur la question.

« Le processus de détermination du statut futur a permis aux parties d'engager des négociations approfondies au cours desquelles les représentants de la Serbie et du Kosovo ont clairement défini leurs positions respectives », a rappelé le Secrétaire général dans son rapport sur la situation au Kosovo depuis le mois d'août.

« Je suis toujours déçu de constater que le processus a progressé de façon inégale seulement, que l'accord sur certains éléments spécifiques reste limité, et que les deux parties demeurent attachées à leurs vues diamétralement opposées sur le statut futur du Kosovo », a-t-il affirmé.

Kofi Annan a exhorté les deux parties à « s'abstenir de toutes actions et déclarations unilatérales ».

« De nouveaux progrès seront réalisés si la preuve est donnée, par des actes et non par des paroles, que tous les membres de la population ont des perspectives d'avenir au Kosovo », a-t-il estimé.

« Il est important que les mesures concrètes prennent le pas sur le symbolisme, en vue de promouvoir la confiance et la stabilité », a-t-il ajouté, engageant « les dirigeants de toutes les communautés à ne pas céder à la tentation de paroles et d'actions qui sèment la division, mais à saisir plutôt l'occasion de promouvoir la réconciliation et le dialogue ».

Le Secrétaire général a aussi condamné les attaques violentes survenues récemment qui continuent d'être perpétrées par « un petit nombre d'éléments qui essayent de provoquer un changement politique violence ».

« L'évolution de la situation politique et les calendriers établis ne seront pas dictés par la pression de la rue, et la violence ne sera pas tolérée. C'est aux dirigeants qu'incombera la responsabilité de gérer les attentes et de maîtriser tout mécontentement éventuel », a-t-il insisté.

Kofi Annan s'est enfin dit déçu de voir que les dirigeants serbes du Kosovo continuaient à se tenir en dehors du processus politique, estimant que leur attitude ne rendait pas service à leur communauté.

Il a exhorté de nouveau les autorités de Belgrade à « lever tous les obstacles qui empêchent les Serbes du Kosovo à participer aux institutions du Kosovo et les dirigeants serbes du Kosovo à engager le dialogue avec les Institutions provisoires ».

Le Kosovo, province de quelque 2 millions d'habitants à 90% albanaise, réclame l'indépendance alors que la Serbie refuse de renoncer à ce territoire qu'elle considère comme le berceau de son histoire et n'est disposée à accepter qu'une large autonomie.