L'Iraq est au bord de la guerre civile, selon Kofi Annan
À la question de savoir si l'Iraq était à présent en état de guerre civile, Kofi Annan a répondu que « nous y allions, à moins de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à la détérioration de la situation ».
« En fait, nous y sommes presque », a-t-il ajouté, lors d'une rencontre avec la presse.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Iraq, Ashraf Qazi, a condamné samedi « le cercle vicieux des assassinats religieux perpétrés par vengeance, qui déchirent le tissu politique et social de l'Iraq ».
« Aucun pays ne saurait tolérer un tel cancer dans son corps politique », a-t-il affirmé.
Le Secrétaire général avait déjà condamné la série d'attaques terroristes jeudi dans le quartier chiite de Sadr-City, à Bagdad, qui avait entraîné de multiples représailles (dépêche du 24.11.06).
Compte tenu de l'aggravation de la situation, son Représentant a appelé le gouvernement, les dirigeants politiques et la population iraquienne à réaliser qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de faire la preuve immédiate de leur détermination à sauver leur pays.
Cela ne pourra être réalisé que par un véritable dialogue national visant à trouver une solution aux problèmes politiques clefs et à développer un consensus national sur la mise en place de politiques et de mesures visant à empêcher les extrémistes de détruire l'Iraq, a-t-il ajouté.
Kofi Annan s'est entretenu aujourd'hui avec le Groupe d'étude sur l'Iraq dirigé par l'ancien Secrétaire d'État américain, James Baker, et l'ancien président de la Commission des relations internationales de la Chambre des représentants des États-Unis, Lee Hamilton, a par ailleurs indiqué son porte-parole.