Somalie : Kofi Annan appelle les pays voisins à s'abstenir de toute interférence
Le Secrétaire général a appelé aujourd'hui les parties en Somalie à se réconcilier et à poursuivre leurs pourparlers entamés à Khartoum, exhortant les pays voisins à s'abstenir de compliquer la situation en transférant des troupes ou des armes pour soutenir un des camps.
« J'exhorte les pays voisins de la Somalie à éviter d'interférer dans la situation interne. La situation est déjà volatile et complexe », a déclaré aujourd'hui le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, lors d'un point avec la presse à Nairobi, au Kenya.
« Nous n'avons pas besoin qu'elle soit compliquée par le transfert par les pays voisins de troupes ou d'armes visant à soutenir une des parties. Cela ne fera que compliquer la situation et je les appelle donc à rester en dehors », a-t-il affirmé, après avoir été interrogé sur les affrontements à l'heure actuelle entre l'Ethiopie et la Somalie.
Kofi Annan a appelé le gouvernement de transition et les Tribunaux islamiques à éviter la confrontation et les actions militaires.
« Le peuple somalien souffre déjà depuis trop longtemps », a-t-il dit, rappelant que la crise durait depuis plus de 15 ans.
Selon les informations parues dans la presse, l'Ethiopie est accusée de soutenir militairement le gouvernement de transition qui contrôle la ville de Baidoa et ses environs, où il a son siège, tandis que l'Erythrée soutiendrait les Tribunaux islamiques qui ont pris le contrôle de Mogadiscio.
Dans son dernier rapport sur la situation en Somalie, le Secrétaire général soulignait que la rapide expansion de l'influence des Tribunaux islamiques constituait une menace grave pour les institutions fédérales de transition (dépêche du 2.11.06).