Assemblée générale : plusieurs délégations critiquent le Conseil des droits de l'homme
Plusieurs délégations ont critiqué aujourd'hui sans ménagement les débuts du Conseil des droits de l'homme lors d'un débat à l'Assemblée générale sur le premier rapport annuel de ce nouvel organe des Nations Unies.
Le Conseil des droits de l'homme a été l'objet de vives critiques de la part de délégations déçues par l'absence de résultats concrets ou la persistance des vieux réflexes de l'ancienne Commission, indique un communiqué publié à New York.
Crée le 15 mars dernier par l'Assemblée générale, le Conseil des droits de l'homme a remplacé l'ancienne Commission. Composé de 47 membres qui ont été élus le 9 mai, le Conseil a tenu sa première session ordinaire en juin.
Le Conseil a eu un début lent et décourageant, a ainsi constaté la représentante des États-Unis. Il a accompli, selon elle, peu de choses susceptibles de changer concrètement la vie de millions de personnes privées de la jouissance de leurs droits. Il aussi manqué l'occasion de promouvoir un dialogue visant à améliorer la compréhension et la tolérance parmi les religions et les cultures.
Pour le Liechtenstein, la tentation de retomber dans des schémas bien connus de l'ancienne Commission des droits de l'homme, et parfois pires encore, a été trop forte pour certains qui n'ont pas pu résister. Il faut très vite inverser cette tendance, a souligné son représentant.
Au nom de l'Union européenne, la Finlande a appuyé les deux recommandations du Conseil des droits de l'homme à l'Assemblée générale, à savoir les projets de résolution sur la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et sur la Déclaration sur les droits des autochtones.