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Jan Egeland appelle à respecter le gel du recours aux bombes à sous-munitions

Jan Egeland appelle à respecter le gel du recours aux bombes à sous-munitions

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Kofi Annan et son Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Jan Egeland, ont appelé aujourd&#39hui à un gel immédiat de l&#39utilisation des bombes à sous-munitions, des armes qui se dispersent en dizaines de « mini-bombes » et qui peuvent poser pendant des années le même risque que des mines antipersonnel.

« Le maintien de ce gel est essentiel en attendant que la communauté internationale mette en place des instruments juridiques efficaces pour répondre aux préoccupations humanitaires urgentes concernant leur utilisation », a déclaré Jan Egeland, à l'occasion de l'ouverture de la troisième conférence sur la Convention sur les armes conventionnelles qui s'est ouverte à Genève.

Jan Egeland a salué l'entrée en vigueur du Cinquième protocole de la Convention signé à Genève en 2003, le Protocole relatif aux restes explosifs de guerre, appelant tous les Etats à le ratifier, rappelant que ces armes touchent de façon disproportionnées les civils, les femmes, les enfants et les groupes vulnérables.

En novembre 2003, le Comité permanent inter-organisations, qui rassemble les agences des Nations Unies, le Comité international de la Croix-Rouge, la Banque mondiale et des organisations non gouvernementales (ONG), a lancé un appel au gel immédiat de l'utilisation des bombes à fragmentations.

Si des progrès ont été faits, ces armes ont été encore utilisées de façon désastreuse récemment au Liban et en Israël, par les deux parties au conflit, affirme le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Le Centre d'action contre les mines de l'ONU au Sud-Liban estime que la densité de ces armes au Liban est plus élevée qu'au Kosovo et en Iraq, notamment dans les zones construites.

« Elles posent une menace constante au retour de 200.000 réfugiés et personnes déplacées, pour le personnel humanitaire et de maintien de la paix », souligne le communiqué.

Le Liban n'est que le dernier en date des pays touchés par ces armes. Des pays comme le Laos, le Cambodge et le Vietnam continuent d'en souffrir trente ans après la fin des hostilités, entravant la culture des champs et le développement de l'infrastructure.

Dans un message adressé également aujourd'hui à la conférence, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a aussi appelé à poursuivre les efforts pour interdire les armes à sous-munitions et à détruire les armes connues pour être peu fiables et qui restent au sol non explosées.

Kofi Annan a rappelé que la Conférence, qui regroupe 100 Etats membres, est encore loin de recueillir l'adhésion universelle. L'ONU regroupe 192 Etats.

Le Secrétaire général a aussi engagé les parties à la conférence à se pencher sur les armes à laser.