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Lancement du Fonds pour la consolidation de la paix en présence de Kofi Annan

Lancement du Fonds pour la consolidation de la paix en présence de Kofi Annan

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Le Fonds pour la consolidation de la paix a été lancé aujourd&#39hui, en présence du Secrétaire général de l&#39ONU, avec pour objectif de réunir 250 millions de dollars pour aider à reconstruire les institutions des pays qui ont connu des années de conflit et pour intervenir en cas d&#39urgence.

« La situation sur le terrain a montré à de nombreuses reprises qu'un des principaux obstacles à la consolidation de la paix est la pénurie de ressources, et surtout de ressources financières. C'est pour cette raison que l'Assemblée générale, lorsqu'elle a décidé d'instituer la Commission de consolidation de la paix et le Bureau d'appui, m'a demandé de créer un Fonds », a déclaré Kofi Annan dans un discours prononcé lors de séance inaugurale au Conseil économique et social.

« Les membres de la Commission entretiendront un dialogue constant et aussi large que possible avec les pays concernés. Quant à lui, le Fonds permettra de dégager des ressources en cas de problème grave nécessitant une intervention d'urgence », a-t-il expliqué.

Le Fonds sera à la disposition non seulement des pays dont la Commission examine la situation, mais aussi de ceux dont elle ne s'occupe pas encore, mais qui se trouvent dans des circonstances semblables.

« Une des tâches principales sera de déterminer exactement quelles activités seront financées. Pour prendre ces décisions, nous écouterons les autorités nationales et les représentants de l'ONU dans les pays considérés », a indiqué Kofi Annan.

Le Fonds doit être « un moyen d'aider les gens à reconstruire les institutions de l'État et à retrouver confiance en elles, après des années et même des dizaines d'années de conflit », a-t-il encore affirmé.

Le Secrétaire général a toutefois souligné que les attentes vis-à-vis du Fonds doivent rester « réalistes ».

« Bien des pays qui sortent d'un conflit ont besoin pour établir une paix durable de sommes qui dépassent de très loin ce que le Fonds pourra leur offrir. Les ressources du Fonds devront donc servir de catalyseur et ouvrir la voie à des investissements durables dans la paix et le relèvement. Elles permettront de commencer à financer des interventions indispensables, par exemple des programmes de réinsertion des soldats démobilisés », a-t-il expliqué.

« Ensuite, a-t-il poursuivi, il faudra que des bailleurs de fonds multilatéraux ou bilatéraux prennent le relais pour que les opérations soient menées à bonne fin ».

Kofi Annan a enfin souhaité assurer que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui sera chargé d'administrer le Fonds, gérera « dans le plus grand respect des principes de responsabilité et de transparence les ressources que nous confie la communauté internationale ».

Les donateurs ont versé ou annoncé des contributions d'un montant total avoisinant les 140 millions de dollars. L'objectif est de réunir 250 millions de dollars.

Demain et vendredi, le Fonds tiendra des réunions sur le Burundi et la Sierra Leone. Il sera officiellement annoncé que ces deux pays remplissent les conditions pour bénéficier d'une aide, a fait savoir le Secrétaire général.

La Commission de consolidation de la paix, organe intergouvernemental chargé d'aider les pays sortant d'un conflit armé, a été inaugurée le 23 juin à New York (dépêche du 23.06.06).

Créée le 20 décembre 2005, simultanément par l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité, la Commission est habilitée à donner un avis à ces deux instances mais aussi au Secrétaire général et aux pays sur le point de sombrer dans un conflit (communiqué du 23.06.06).