RDC : lancement de l'opération 'Kinshasa, une ville sans armes'
Faisant suite à l'accord passé entre le président et le vice-président, les patrouilles de l'opération « Kinshasa, une ville sans armes », qui vise à empêcher les affrontements armés dans la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), ont démarré hier, a indiqué la Mission des Nations Unies dans le pays.
« L'objectif de ces patrouilles est d'empêcher les risques d'affrontements armés dans la ville de Kinshasa en vérifiant l'application de la mesure d'interdiction de circulation irrégulière d'hommes en armes », a indiqué la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) dans un communiqué publié à Kinshasa.
« Elles contrôleront toute personne se déplaçant sur la voie publique et les lieux publics avec une arme », ajoute le communiqué.
« Les personnes appréhendées seront présentées devant l'autorité compétente », précise la MONUC.
Ces patrouilles sont composées d'éléments de la Police nationale congolaise (PNC), de la Police militaire des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la MONUC.
Un accord pour lancer l'opération « Kinshasa, une ville sans armes » avait été passé le 23 septembre entre les représentants du président Joseph Kabila et du vice-président Jean-Pierre Bemba.
Les deux hommes sont en lice pour le second tour de l'élection présidentielle prévu le 29 octobre.
Depuis l'annonce des résultats du premier tour de la présidentielle, le 20 août, la tension règne dans la ville de Kinshasa. Des échanges de tirs avaient éclaté au centre-ville de Kinshasa entre les partisans des deux camps. Les combats qui avaient duré deux jours ? du 20 au 22 août - avaient fait 23 morts.
Le premier tour de la présidentielle avait eu lieu le 30 juillet.
Le Conseil de sécurité avait appelé le 22 septembre au déroulement pacifique du second tour de l'élection (dépêche du 29.09.06).
Il s'était aussi déclaré « préoccupé » par « la circulation sans contrôle à Kinshasa d'armes et d'individus armés ».