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Colombie : forte détérioration de la situation dans le nord-est du pays

Colombie : forte détérioration de la situation dans le nord-est du pays

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Depuis le début de l&#39année, la violence dans la région du nord-est de la Colombie s&#39est intensifiée, causant une nouvelle vague de déplacement depuis l&#39une des zones les plus durement touchées par le conflit colombien, a déploré aujourd&#39hui l&#39agence des Nations Unies pour les réfugiés.

« Nous sommes préoccupés par la détérioration de la situation humanitaire dans la région de Catatumbo au nord-est de la Colombie. Ces derniers mois, des centaines de personnes ont fui la zone, mais leur nombre exact est difficile à définir car nombre d'entre eux ne se sont pas enregistrés auprès des autorités ou du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) », a dit son porte-parole, Ron Redmond, lors d'un point de presse à Genève.

Le gouvernement a envoyé 27 000 soldats supplémentaires dans la région et les affrontements avec les groupes armés irréguliers sont fréquents, a-t-il ajouté.

La région de Catatumbo se situe au nord du département de Norte de Santander, près de la frontière avec le Venezuela. Les régions reculées ont connu les pires violences et violations de droits de l'homme du long et difficile conflit colombien.

Les cultures illégales de coca, la matière première servant à la fabrication de la cocaïne, contribuent à aggraver une situation sécuritaire déjà volatile, quelques-uns des groupes irréguliers résistant violemment aux tentatives de destruction des récoltes par le gouvernement, a dit le porte-parole.

Depuis début 2006, environ 2 000 personnes de Catatumbo se sont enregistrées auprès des autorités en tant que déplacés de force, mais ce chiffre pourrait ne représenter que la partie émergée de l'iceberg.

Beaucoup d'autres déplacés ont trop peur pour se faire connaître.

« Beaucoup d'entre eux sont traumatisés et ont très peur ; ils ne veulent pas parler de ce qui leur est arrivé. Cela peut aussi prendre très longtemps pour être reconnu en tant que personne déplacée interne, et quelques-uns se découragent. Malheureusement, cela veut dire aussi qu'ils échappent à la protection et à l'assistance dont ils pourraient bénéficier grâce à l'enregistrement » a dit le porte-parole du HCR.

Les statistiques prouvent qu'avec au moins 2,5 millions de personnes déplacées, la Colombie est maintenant l'un des pays au monde comptant la plus grande population de personnes relevant de la compétence de l'agence.